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Travailler à l’étranger: un Québécois en affaires dans les Caraïbes

Photo: Collaboration spéciale
Teresa Kruze - Collaboration spéciale

Pierre Ferland est tout sourire dans son restaurant, Pineapple Pete’s, situé sur l’île de Saint-Martin.

Il aborde les clients en français et en anglais, il salue de la main le chef de police, venu y passer son heure de dîner, puis s’arrête pour aider un serveur débordé. Pineapple Pete’s est toujours plein de vie.

Né sur une ferme à Saint-Henri-de-Lévis, tout près de Québec, M. Ferland s’est lancé pour la première fois en affaires à neuf ans. Il vendait des vers de terre aux pêcheurs. Ses économies et un petit emploi chez St-Hubert lui ont ensuite permis de payer ses études à l’Université Laval. «En deux ans, j’étais devenu assistant gérant avec 45 employés à gérer», raconte-t-il.

Sa passion pour l’industrie du tourisme et de la restauration l’a amené à Saint-Martin en 1996. Moins de trois ans plus tard, il avait acheté un petit steakhouse dans une région très touristique et a commencé à le rénover. Mais le restaurant s’est révélé en moins bon état que prévu.

«J’ai manqué d’argent, alors je suis retourné au Québec, explique-t-il. J’avais un plan d’affaires, que j’ai présenté à mon frère Raymond. Je n’avais jamais rien demandé à personne, et j’avais honte.» Raymond lui a immédiatement prêté les fonds dont il avait besoin. «Tu es mon frère. Je n’ai pas besoin de ton plan d’affaires!» lui avait-il dit à l’époque.

De retour à Saint-Martin, Pineapple Pete’s a connu le succès dès l’ouverture et aujourd’hui, Pierre Ferland possède cinq entreprises sur l’île, employant plus de 80 personnes. «L’autodiscipline est la seule chose qui vous permet de passer au travers, croit-il. Vous devez aussi apprendre à vivre avec le mal du pays. C’est pourquoi je retourne souvent à la maison.»

Plusieurs années plus tard, Raymond a enfin vu de visu le résultat de son travail. «Quand il est entré, ce fut le moment où j’ai été le plus fier de ma vie, se rappelle Pierre Ferland avec émotion. Il s’est retourné vers moi et m’a dit : “Tu as bien réussi.”»

En plus d’employer près de 100 personnes, Pierre Ferland s’investit aussi dans sa communauté. Il a notamment aidés des églises, des organismes de charité, des équipes sportives, des musiciens et des auteurs. «On m’a aidé alors maintenant je donne au suivant parce que j’aime voir des gens réussir.»

Trucs : comment avoir du succès à l’étranger

  • Faire ses devoirs. En plus d’étudier le marché et les travailleurs, s’informer sur les permis de travail et les taxes.
  • Choisir un domaine qu’on connaît. Difficile de se reposer entièrement sur quelqu’un d’autre pour faire fonctionner l’entreprise à sa place.
  • Analyser les ressources. Il faut s’adapter en fonction des ressources disponibles dans la région.
  • S’autodiscipliner. Le touriste qui sommeille en chaque étranger pourrait être tenté par les jeux ou les drogues, par exemple, mais il faut rester loin de tout ça.
  • Équilibrer sa vie. La conciliation travail-famille se passe aussi dans les îles! «Je donne mon 200 % quand je suis au restaurant, mais j’ai deux enfants et je veux aussi être un papa parfait», avoue Pierre Ferland.

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