Quand les rôles s’inversent : la figure du héros malfaisant dans le jeu vidéo

C’est désormais officiel : Halo 5: Guardians sortira le 27 octobre 2015. À travers la campagne promotionnelle du jeu, ses créateurs tentent de remettre en cause tout ce que le joueur pensait savoir sur la star de la franchise : Master Chief, qui apparaît désormais… comme un traître. L’occasion de se pencher sur le phénomène du héros-vilain. (Attention, spoilers…)

En attendant la présentation officielle du jeu, un journal audio publié de façon hebdomadaire sur les comptes Soundcloud et Tumblr de HuntTheTruth dévoile certains aspects de Halo 5 par le biais des investigations d’un journaliste fictif appelé Benjamin Giraud (Keegan-Michael Key).

Cette semaine, Giraud annonce que Master Chief serait «né dans la métropole d’Elysium City». Alors connu sous le nom de John, il a grandi comme n’importe quel enfant des colonies. Ses camarades de jeu et ses anciens professeurs partagent de jolis souvenirs. «Mais que se passe-t-il quand un seul document remet tout en question ?», demande-t-il (en l’occurrence, un acte de décès). Dans le précédent journal, Benjamin Giraud laissait déjà entendre que Master Chief ne serait finalement pas le héros que l’on croyait et que le nouvel opus ruinerait sa notoriété.

Si ce mode de présentation du jeu est original, le concept de héros-vilain n’est pas nouveau. Voici quelques exemples :

Star Wars: Knights of the Old Republic

Le joueur peut choisir de rejoindre le côté obscur ou non, mais une trame narrative secondaire révèle qu’il se trouve en réalité dans l’univers du malfaisant Darth Revan avant le début du jeu. KoToR est ressorti sous iOS en 2013 et sous Android en 2014.

Borderlands: The Pre-Sequel!

De nombreux personnages de ce jeu apparaissaient déjà dans Borderlands 2. Handsome Jack a besoin de l’aide du joueur pour établir son armée de robots et préparer sa transformation en vil personnage sans remords. Le jeu est disponible sur Xbox 360, PS3 et PC. Il est inclus, de même que son prédécesseur, dans Borderlands: The Handsome Collection sur Xbox One et PlayStation 4, sorti en mars 2015.

Spec Ops: The Line

Dans un décor apocalyptique, Dubaï submergé par le sable, ce jeu déconstruit les thèmes du genre de façon agressive. Le personnage principal passe du modèle de vertu à un monstre génocidaire. Le joueur ne dispose pas d’une grande marge de manoeuvre lorsqu’il se retrouve dans des situations délicates. Le jeu est sorti en 2012 sur Mac, PC, Xbox 360 et PlayStation 3.

Assassin’s Creed: Rogue

Alors qu’Assassin’s Creed IV: Black Flag joue la carte du méta-narratif en plaçant le joueur dans la peau d’un employé d’une société d’édition de jeu vidéo contrôlée par la faction ennemie des Templiers, Assassin’s Creed: Rogue calme un peu la donne, mais transforme tout de même son Assassin frustré en Templier. Ceux qui connaissent Assassin’s Creed III seront moins surpris de ce choix. Le jeu est sorti en novembre 2014 sur 360 et PS3, puis en mars 2015 sur PC.