Il est clair pour la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, que les entreprises du Québec qui exportent vers les États-Unis devront redoubler d’énergie s’ils veulent continuer à tirer leur épingle du jeu avec un Donald Trump à la présidence.
«Ça risque d’être plus difficile dans les prochaines années. C’est évident qu’il faut être encore plus agressif, encore plus proactif», a soutenu la ministre lors de son discours sur le développement économique du Québec prononcé le 14 novembre devant la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal.
Depuis son entrée en politique, Donald Trump tient un discours protectionniste. Le nouveau président a maintes fois affirmé sa volonté de renégocier les traités de libre-échange.
L’enjeu est de taille pour le Québec. La valeur annuelle totale des exportations des entreprises de la province se chiffre à 175 G$, dont 75 G$ vers nos voisins du Sud.
La députée de Saint-Henri–Sainte-Anne a rappelé que le gouvernement Couillard injecte 536 M$ sur quatre ans pour soutenir les exportations.
Optimiste
Dominique Anglade a néanmoins livré un discours optimiste devant plus d’une centaine de gens d’affaires réunis au Théâtre Paradoxe.
«L’économie du Québec va bien, mais il y a encore beaucoup de travail à faire», a-t-elle soutenu.
Le taux de chômage est présentement de 6,8%, «le plus faible depuis les dix dernières années», a-t-elle souligné. Elle a également mentionnée que 131 000 emplois ont été créés dans la province depuis 2014, la plupart à temps plein.