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Coronavirus : la cohue chez les agences de voyages

Impacts du coronavirus : Deux agentes de voyage témoignent.

Mme Audette Thomas (copropriétaire du Club Voyages Malavoy) et Mme Sylvie Moscatel (directrice de Voyages en direct Anjou) sont très occupées en ce temps de cohue chez les agences de voyages.

Au temps du coronavirus, c’est la cohue chez les agences de voyages de Montréal. Celles-ci font face à deux défis : assurer dans les meilleurs délais le rapatriement des voyageurs montréalais encore à l’étranger et faire face à une vague d’annulations de croisières et de vols vers des destinations vacances.

Les conseillers en voyage y vont au cas par cas. Chaque dossier ayant ses particularités.

La majorité des clients reçoivent des crédits-voyages, mais certains grossistes commencent à verser des remboursements.

«Actuellement, nous sommes très occupés. Une partie de notre clientèle est composée de comptes de missions humanitaires à l’étranger. Très souvent, les travailleurs humanitaires sont situés à trois ou quatre heures de l’aéroport, voire beaucoup plus. Dans l’un des cas, il a fallu revoir les conditions de retour quatre fois pour le même rapatriement», explique Audette Thomas, copropriétaire du Club Voyages Malavoy, de la rue Beaubien Est à Rosemont.

Lors de l’entrevue réalisée, elle est son équipe de conseillers en voyage œuvraient dans un contexte de course contre la montre, de plus en plus de pays annonçant qu’ils fermeraient leurs frontières dans les jours suivants, alors que les compagnies d’aviation annulaient un nombre croissant de vol.

Une situation que partage l’équipe de Sylvie Moscatel, directrice de Voyages en direct Anjou, agence située à l’extrémité est de la rue Beaubien. Elle précise que de son côté : «nous sommes  très, très occupés depuis que le premier ministre Legault a décrété la fermeture des écoles et que le premier ministre Trudeau a dit aux gens de ne plus voyager. Nous sécurisons nos clients et nous leur rappelons les directives concernant la mise en quarantaine applicable lorsqu’ils seront de retour».

Par ailleurs, Mme Thomas indique que des personnes ayant acheté leurs forfaits vacances ou leurs billets d’avion sur Internet ou directement auprès de transporteurs aériens appellent à l’agence pour obtenir de l’aide. «Nous leur disons non. Depuis quelques semaines, les changements surviennent très rapidement. Nous sommes surchargés. Nous nous occupons de nos clients.»

Elle croit aussi que la crise des transports découlant de la pandémie de COVID-19 changera le portrait dans l’industrie du voyage.

Conseiller aux clients de ne pas partir

Mme Moscatel souligne que la propriétaire de l’agence qu’elle dirige, Marie Éthel Bouchard, a vécu la crise aérienne découlant de l’attentat du 11 septembre 2001. Celle-ci a vu venir ce qui allait arriver.

«Notre agence vend beaucoup de voyages de groupe et de croisières. Depuis plusieurs jours, nous ne vendions plus de voyages. Devant l’évolution de la situation mondiale, on déconseillait aux clients de partir».

Sécurité des conseillers

Afin d’assurer la sécurité de leur personnel, les bureaux des deux agences sont fermés au public depuis l’ordre de distanciation sociale.

«On ne reçoit plus personne dans le bureau,. On fait le suivi avec les clients par téléphone ou par courriel. Les gens comprennent la situation», rapportent Mmes Moscatel et Thomas. Actuellement, comme les agences ne vendent pas. Il n’y a pas de rentrées d’argent. Voyages en direct Anjou compte une soixantaine d’agents extérieurs. «On souhaite que les mesures gouvernementales de sécurité financière couvriront les conseillers», espère Mme Moscatel.

 

 

 

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