Deux vaccins montrent des résultats prometteurs dans la lutte contre le coronavirus, rapportent Nature et The New England Journal of Medecine.
Le premier vaccin, nommé ChAdOx1 nCoV-19, est élaboré par l’Université d’Oxford avec le laboratoire britannique AstraZeneca.
Lors de tests préliminaires sur des souris, les chercheurs se sont rendu compte que les rongeurs réussissaient à développer des anticorps.
Une autre phase d’expériences, cette fois-ci sur le macaque rhésus, a permis aux scientifiques de récolter des résultats similaires.
«La sécurité, l’immunogénicité et l’efficacité du ChAdOx1 nCoV-19 contre la maladie symptomatique COVID-19 seront désormais évaluées dans le cadre d’essais cliniques contrôlés chez l’homme», signalent les chercheurs dans un article scientifique publié jeudi dans Nature.
Toutefois, ils mettent en garde que le vaccin en cours d’étude «n’empêchera pas l’infection ou la transmission» du coronavirus. Il pourrait toutefois «réduire de manière significative la maladie», peut-on lire.
Également, un deuxième vaccin est prometteur. Développé par l’entreprise thérapeutique américaine Moderna, le mRNA-1273 a permis aux chercheurs de conclure que ce prototype de vaccin est efficace chez les primates.
Ils ont observé, sur les huit singes testés, «une forte activité de neutralisation du [coronavirus], une protection rapide dans les voies aériennes supérieures et inférieures, et aucune modification pathologique dans les poumons», peut-on lire dans un article publié dans The New England Journal of Medecine.
Depuis mercredi, Moderna a entamé la phase 3 de son étude et a commencé à inoculer son vaccin auprès de participants.
L’entreprise souhaite pouvoir recruter 300 000 Américains pour cette nouvelle étape.
«Le principal objectif sera la prévention de la maladie symptomatique COVID-19», indique la société dans un communiqué de presse.
Encore de la patience
Si les essais sont concluants, l’entreprise américaine Morderna vise une commercialisation de son vaccin en 2021.
Malgré tout, il n’est pas encore possible de déterminer la date exacte de l’arrivée d’un vaccin contre le coronavirus sur le marché. Pour plusieurs géants de l’industrie pharmaceutique, le développement complet d’un remède pour 2020 sera un objectif difficile à atteindre.
Dans la province québécoise, la disponibilité d’un vaccin contre le coronavirus ne signifiera pas qu’il deviendra obligatoire pour tous, avait déjà averti le directeur national de santé publique, Horacio Arruda.