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Valérie Plante promet de doubler les investissements pour lutter contre l’itinérance

Valérie Plante itinérance

Valérie Plante

Souhaitant offrir aux personnes en situation d’instabilité résidentielle «plus que de l’aide d’urgence à la pièce», la mairesse sortante de Montréal, Valérie Plante entend doubler les investissements en itinérance advenant sa réélection le 7 novembre. La cheffe du parti Projet Montréal a présenté lundi un plan comprenant des mesures d’une valeur de 24 M$ sur quatre ans.

Une nouvelle administration de Projet Montréal ferait passer les investissements dédiés à l’itinérance de 3 M$ à 6 M$ par année. Puisque l’itinérance nécessite des services pris en charge par le gouvernement du Québec notamment via le réseau de la santé, Mme Plante, demanderait au gouvernement provincial de développer conjointement un plan global sur cinq ans.

«À l’approche de la mise à jour économique du gouvernement du Québec, je lui demande de faire de l’itinérance l’une de ses priorités. Nous devons donner de la prévisibilité aux organismes communautaires, aux intervenants sociaux et aux personnes en situation d’itinérance. Nous devons sortir de la logique à la pièce et cesser de déplacer les personnes vulnérables d’une ressource à l’autre. Nous devons leur offrir de la stabilité si nous voulons les aider à sortir de l’itinérance», indique Mme Plante par voie de communiqué.

Projet Montréal demande notamment à Québec d’augmenter le soutien financier permettant la création de logements avec du soutien communautaire, du soutien psychosocial, des soins de santé mentale.

300 logements par année

Mme Plante s’engage par ailleurs à développer 300 logements par année pour des personnes en situation d’itinérance ou à risque d’itinérance avec soutien communautaire, soit un total de 1200 unités sur quatre ans.

«Pour la période comprise entre 2017 et 2021, une cible 950 unités à développer avait été fixée par l’équipe de Valérie Plante. Projet Montréal l’a dépassée de 14% en soutenant le développement de 1 089 unités pour personnes en situation d’itinérance», avance-t-elle.

Ensemble Montréal a réagit par le truchement de son porte-parole en matière d’itinérance, Benoit Langevin, lundi. Ce dernier accuse Projet Montréal d’avoir brillé par son absence dans ce dossier au cours du dernier mandat et de promettre des mesures qui auraient, selon lui, dû déjà être mises en place.

«Cela fait des mois que notre parti et plusieurs organismes communautaires talonnent l’administration Plante pour qu’elle prenne ses responsabilités, alors que les besoins n’ont fait qu’augmenter avec la pandémie. Après avoir annoncé que le nombre de personnes en situation d’itinérance a doublé et malgré notre levée de drapeau rouge, l’administration Plante a fait le choix de ne pas augmenter le financement dédié à l’itinérance lors du dernier budget», soutient-il.

Médiation et intervention sociale

Le mois dernier, Projet Montréal avait promis d’investir 15 M$ sur quatre ans pour déployer l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS), une escouade d’intervenants sociaux civils afin de répondre à des situations de crise, de détresse et de cohabitation impliquant des personnes marginalisées ou en difficulté, notamment celles qui vivent des problèmes d’itinérance, de dépendance et de santé mentale.

Déployée dans Ville-Marie en tant que projet pilote depuis le 20 septembre, cette équipe est disponible 15 heures par jour, de 9h à minuit, sept jours par semaine. L’équipe compte actuellement sept intervenants et un coordonnateur. Le projet pilote doit se poursuivre jusqu’au 31 décembre. Projet Montréal voudrait étendre ce service pour qu’il soit disponible dans chaque arrondissement, et ce, 24 heures sur 24.

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