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Itinérance: la présence d’un refuge temporaire se prolonge

Le nombre d'itinérants a doublé à Montréal depuis le début de la pandémie. Photo: Josie Desmarais, Métro Média

Un organisme venant en aide aux personnes en situation d’itinérance pourra continuer d’opérer un refuge temporaire à l’Auberge Royal Versailles, malgré la grogne de certains résidents du quartier Longue-Pointe.

Le bail qui lie l’organisme CARE Montréal à l’Auberge Royal Versailles a été prolongé jusqu’au 30 novembre 2021.

Le projet est financé par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL). Ce dernier précise qu’il est à la recherche d’un autre emplacement.

«On va renouveler [le bail] chaque mois jusqu’au 31 mars 2022. Nous avons espoir de trouver un autre site avant cette date», a indiqué l’attachée de presse du CCSMTL, Jocelyne Boudreault.

Cohabitation difficile

Vers la fin de l’été, environ 1100 personnes avaient signé une pétition demandant le déplacement de ce refuge. Les signataires dénonçaient notamment des problèmes de propreté, de sécurité, de prostitution et de vandalisme.

Ce document avait été déposé au conseil d’arrondissement par Karine Boivin-Roy, conseillère sortante du district Louis-Riel et candidate d’Ensemble Montréal à la mairie de MHM. 

Le maire Pierre Lessard-Blais avait alors affirmé que le bail à l’Auberge Royal Versailles prenait fin le 30 octobre.

Une brigade d’intervention

Lors de la séance du conseil d’arrondissement du 4 octobre, les élus ont décidé de verser une contribution financière non récurrente de 52 000$ à L’Anonyme afin que l’organisme puisse poursuivre sa brigade d’intervention autour du refuge.

«L’autobus de L’Anonyme effectue des visites ponctuelles sur le site du refuge en fin d’après-midi et en début de soirée pour répondre aux besoins des personnes en situation d’itinérance. Leur site d’injection mobile est présent au refuge à raison d’une fois par semaine», a précisé le relationniste de la Ville de Montréal, Guillaume Rivest.

Un comité citoyen

La table de quartier Mercier-Ouest Quartier en santé s’est portée volontaire pour créer un comité citoyen «pour assurer une meilleure cohabitation», a indiqué le maire de MHM, Pierre Lessard-Blais.

Pour répondre spécifiquement aux enjeux de sécurité, la Ville de Montréal a déployé dans le secteur une brigade d’intervention Équipe métro d’intervention et de concertation (EMIC), composée d’un agent de la Société de transport de Montréal (STM), d’un agent du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et d’un intervenant social.

Le poste de quartier 48 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a également accentué la présence de patrouilleurs à pied dans le voisinage, selon M. Rivest.

Enfin, d’autres mesures comme l’installation de toilettes chimiques et la création d’une adresse courriel dédiée aux enjeux liés à l’itinérance devraient avoir lieu sous peu.

Le 30 septembre dernier, des représentants de l’arrondissement, du Service de la diversité et de l’inclusion sociale de la Ville de Montréal et du milieu communautaire ont tenu une rencontre avec des résidents du secteur afin d’entendre leurs préoccupations.

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