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Interdiction des costumes de Squid Game: il ne faut pas tomber dans l’extrême, dit Legault

«Squid Game» est une série dramatique sud-coréenne diffusée sur Netflix.

En interdisant aux écoliers de s’inspirer de la série de l’heure Squid Game, les directions scolaires tombent dans l’«extrême», dénonce François Legault. Le Journal de Montréal rapportait que certaines écoles, dont celle du Boisé, à Charlesbourg, proscriraient le port de ce type de costume, car il ne «correspon[d] pas aux valeurs et aux règles de vie de l’école notamment en termes de violence».

«Bientôt, on n’aura plus le droit de faire quoi que ce soit», déplore M. Legault, estimant qu’il faut trouver un équilibre. «Quand j’étais jeune, on se déguisait en sorcière, en monstre. C’est pas parce qu’on veut appuyer les monstres et les sorcières», a-t-il illustré, lors d’une annonce à Saint-Pacôme, au Kamouraska.

La semaine dernière, M. Legault s’en était également pris à la culture de l’annulation, estimant qu’«il y a une exagération, comme pour nier notre histoire» dans les universités. «Quand c’est rendu qu’il y a du monde qui brûle des Tintin, je pense qu’on exagère», a-t-il réitéré aujourd’hui.

Le ministre Jean-François Roberge et son homologue français Jean-Michel Blanquer ont publié la semaine dernière une lettre intitulée «L’école pour la liberté, contre l’obscurantisme». Pour les deux politiciens, les livres de Tintin brûlés sont la preuve des «dérives liées à la culture de l’annulation», communément appelée la cancel culture.

L’école doit constituer un «rempart primordial contre l’ignorance et l’obscurantisme», estiment-ils.

Question de liberté

Parlant de liberté d’expression, François Legault a pris acte du jugement de la Cour suprême dans le cadre de l’affaire opposant Mike Ward à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

«Je n’ai pas eu le temps de le lire, mais ça rejoint un peu ce qu’on disait tantôt sur la liberté de parole. C’est vrai que des fois, les humoristes sont durs, entre autres à l’égard des politiciens, a-t-il indiqué en riant. Mais, un moment donné, aussi, si on commence à interdire des sujets, bien, il y a aussi de mauvais côtés.»

Mike Ward était condamné à payer 35 000 $ en dommages à Jérémy Gabriel et 7000 $ à sa mère, Sylvie Gabriel, pour diffamation. Après que l’humoriste eut subi des revers au Tribunal des droits de la personne et à la Cour d’appel, la Cour suprême lui a finalement donné raison.

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