Après plusieurs critiques sur l’absence de membres autochtones au sein du comité spécial sur l’avenir du hockey, le gouvernement du Québec recrute finalement l’ex-hockeyeur innu Francis Verreault-Paul à titre de consultant.
Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, en a fait l’annonce jeudi après-midi en marge du Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec.
Francis Verreault-Paul ne s’ajoute donc pas au comité à titre de membre, mais il aiguillera le groupe de réflexion sur les enjeux touchant les Premières Nations.
Il a notamment été capitaine des Saguenéens de Chicoutimi et est actuellement chef des relations avec les Premières Nations au Centre Nikanite de l’Université du Québec à Chicoutimi.
Réponses aux critiques
L’absence de représentants autochtones dans ce nouveau comité avait été vivement critiquée par les chefs innus, vendredi dernier. Ceux-ci avaient laissé savoir leur mécontentement au gouvernement par communiqué de presse le lendemain de l’annonce.
Le chef innu Mike McKenzie avait aussi interpellé le premier ministre François Legault sur Twitter. «Il y a des experts autochtones qui ont joué dans la [Ligue de hockey junior majeur du Québec] et la [Ligue nationale de hockey] et vous savez qu’il y a eu du racisme au hockey dans les arénas au Québec», avait-il écrit.
Le ministre Lafrenière a souligné avoir maintenant «corrigé cette erreur impardonnable».
Ce comité, dont la création a été annoncée la semaine dernière, veillera au changement des structures de Hockey Québec, au développement du hockey féminin et à l’accessibilité au sport. Le coût de l’équipement nécessaire au hockey est une grande barrière à l’entrée pour plusieurs familles.
Des recommandations sur ces enjeux devront être faites au gouvernement d’ici quatre mois.
Une quinzaine de personnalités du monde du hockey forment ce comité, dont Marc Denis, Stéphane Quintal, Caroline Ouellette, Danièle Sauvageau et Kim St-Pierre.