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L’OMS appel à un moratoire pour la dose de rappel du vaccin

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à un moratoire pour l’administration de la 3ème dose de vaccin contre la COVID-19 pour les adultes en bonne santé. Du moins, jusqu’à la fin de l’année 2021. Il souhaite ainsi contrer les inégalités persistantes et profondes qui favorisent l’émergence de nouveaux variants.

Alors que de nombreux pays sont loin d’atteindre l’objectif de couverture vaccinale de 40% d’ici fin de l’année 2021, d’autres pays ont vacciné bien au-delà de ce seuil, atteignant déjà les enfants et mettant en œuvre de vastes programmes de vaccination pour la dose de rappel. 

Les décisions politiques relatives aux doses de rappel de vaccin devraient être fondées sur des preuves des avantages pour la santé individuelle et publique et des obligations de garantir l’équité mondiale dans l’accès aux vaccins comme moyen de minimiser les impacts sur la santé et la transmission, et ainsi de réduire le risque de variantes et de prolongation de la pandémie.

Extrait de la déclaration intermédiaire sur les doses de rappel pour la vaccination contre le COVID-19, de l’OMS

Selon l’OMS, au moins 126 pays dans le monde ont déjà émis des recommandations sur l’administration d’une dose de rappel ou supplémentaire et plus de 120 pays ont commencé la mise en œuvre d’un programme. La majorité de ces pays sont classés comme pays à revenu élevé ou à revenu intermédiaire supérieur. Aucun pays à faible revenu n’a encore mis en place un programme de vaccination pour la troisième dose. Beaucoup de ces pays en sont principalement à inoculer une première dose de vaccin à la population.

Rappelons que les populations cibles les plus souvent prioritaires pour les doses de rappel sont les personnes âgées, le personnel de la santé et les personnes immunodéprimées. 

Injustice vaccinale

Selon l’OMS, les pays à faible revenu ont eu beaucoup moins d’accès à la vaccination et ils sont confrontés à un approvisionnement imprévisible et irrégulier.

En Afrique par exemple, seulement 7 % de la population est pleinement vaccinée. En septembre 2021, environ 2% des près de six milliards de doses administrées dans le monde entier l’avaient été en Afrique. De plus, le continent produit moins de 1% de tous les vaccins administrés sur le continent.

«Les décisions politiques de chaque pays concernant les doses de rappel de vaccin doivent équilibrer les avantages pour la santé publique de leur population avec le soutien à l’équité mondiale dans l’accès aux vaccins», déclare l’OMS.

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