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Débat des chefs: 2 fois plus de temps accordé au 3e lien qu’à la crise du logement

De gauche à droite: François Legault, Dominique Anglade, Paul St-Pierre Plamondon, Gabriel Nadeau-Dubois et Éric Duhaime.

La crise du logement semble avoir été l’enfant pauvre du débat des chefs, présenté à Radio-Canada, jeudi. L’enjeu a été discuté pendant seulement près de deux minutes et demie, au sein d’un débat de deux heures. À titre comparatif, le troisième lien a fait l’objet de débats de plus de quatre minutes et demie, et la place du roi Charles III a été abordée pendant une minute et demie.

Une seule question a été posée concernant le logement. Elle portait sur les propositions des partis pour faciliter l’achat d’une propriété. Le premier ministre François Legault a été le premier à y répondre.

À son avis, il faut créer de la richesse, «comme on l’a fait» au cours du dernier mandat, s’est-il vanté. «Il faut créer des emplois mieux payés, c’est comme ça qu’on va réduire notre écart de richesse», a-t-il affirmé, en comparant la situation financière du Québec à celle de l’Ontario.

Ses opposants lui ont reproché d’éviter la question. François Legault «a nié ce problème-là pendant l’essentiel de son mandat», a notamment critiqué le chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. Son parti propose plutôt de construire un plus grand nombre de logements sociaux et abordables, et d’implanter des mesures pour lutter contre les surenchères immobilières.

Les libéraux proposent quant à eux d’élever le plafond du Régime d’accès à la propriété (RAP) de 35 000 $ à 50 000 $. S’il accède au pouvoir, le parti veut aussi éliminer la taxe de bienvenue. Les villes seraient compensées: une enveloppe de 350 M$ serait réservée à cet égard.

Les conservateurs veulent aussi abolir cette taxe. Le Parti québécois, quant à lui, veut offrir un crédit d’impôt aux premiers acheteurs.

Et la royauté…

En raison d’une question posée par l’animateur du débat des chefs, Patrice Roy, la royauté a occupé plus de la moitié du temps accordé au logement. À ce sujet, Dominique Anglade, François Legault et Éric Duhaime ont été d’accord: des enjeux sont plus importants que de s’affranchir de la monarchie au Québec.

Les deux chefs souverainistes, Paul St-Pierre Plamondon et Gabriel Nadeau-Dubois, ont toutefois mordu à l’hameçon. Selon Québec solidaire, la monarchie est «l’affaire d’une autre époque». S’il est élu, M. St-Pierre-Plamondon a assuré qu’il ne prêterait pas serment au nouveau roi.

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