Élections

Élections 2022: les 7 circonscriptions de Montréal à surveiller

Carte des 7 circonscriptions à surveiller à Montréal pour les élections provinciales 2022

Carte des circonscriptions provinciales de l'île de Montréal. En bleu foncé, les 7 circonscriptions à surveiller.

Les campagnes électorales sont souvent jouées d’avance dans la majorité des circonscriptions de Montréal, mais la lutte qui se conclut ce soir donnera lieu à des combats féroces dans certaines circonscriptions importantes, voire cruciales. Métro vous propose un tour d’horizon de 7 luttes importantes sur l’île de Montréal.

Camille-Laurin (anciennement Bourget): peut-être une surprise péquiste?

La circonscription de Bourget, devenue Camille-Laurin, fera l’objet d’une des luttes les plus importantes pour les partis concernés. En 2018, elle a été ravie au Parti québécois (PQ) par la Coalition avenir Québec (CAQ). Alors que le parti de François Legault tente de conserver un de ses rares sièges montréalais, mais un retour du PQ dans la personne de son chef Paul St-Pierre Plamondon est devenu possible en cours de campagne. Le retrait de la candidate de Québec solidaire a transformé une course à trois menée par la CAQ en course à deux où le PQ et la CAQ sont au coude-à-coude, selon les dernières projections de l’agrégateur de sondages Qc125.com

«Le fait que [Paul St-Pierre Plamondon] soit chef peut avoir un effet de notoriété» sur les votes, considère Pierre J. Fournier, créateur de la plateforme Qc125. D’autres, à l’image du politologue André Lamoureux, croient au contraire que PSPP souffre d’un manque de popularité.

Les projections de vote mentionnées dans cet article ont été mises à jour en date du 3 octobre 2022.

Saint-Henri–Sainte-Anne: Anglade «moins populaire que son parti»

C’est dans Saint-Henri–Sainte-Anne que s’annonce la lutte la plus chaude sur l’île de Montréal. La dirigeante du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, «est moins populaire que le parti qu’elle dirige», analyse M. Fournier. Pour conserver son siège à l’Assemblée nationale, la cheffe libérale a tenté de se démarquer. Au début de la campagne, les projections de vote de Qc125 placaient Nicolas Huard-Isabelle (CAQ), Guillaume Cliche-Rivard (QS) et Mme Anglade au même niveau, avec 28%. La dernière projection laisse entrevoir une victoire libérale (30%), suivie de QS et de la CAQ à 27% chacun.

Il s’agit donc bien d’une lutte particulièrement intéressante à surveiller, notamment pour l’avenir politique de Dominique Anglade. «Ce serait un désastre pour elle de ne pas être capable de remporter l’élection, croit André Lamoureux.

Les résultats seront bientôt connus, alors qu’on sait que la CAQ a mis toute son énergie pour détrôner la cheffe libérale.

La CAQ en montée dans Anjou–Louis-Riel

La députée sortante d’Anjou–Louis-Riel, la libérale Lise Thériault, quitte la vie politique. Le PLQ (à 31% dans les projections) devra donc travailler dur pour conserver ce siège. En cette fin de campagne, la CAQ demeure en tête dans cette circonscription (33%).

André Lamoureux est d’avis que les caquistes l’emporteront sans problème. «Ce qui me fait de dire cela, c’est la faiblesse du Parti libéral. Ce parti-là, avec Anglade, s’en va nulle part. Beaucoup de coéquipiers sont partis, d’anciens députés ont quitté la barque. Quand le bateau coule, ce n’est pas intéressant de rester dedans», dit-il.

Aux mains des libéraux depuis 1998, Anjou–Louis-Riel pourrait ainsi basculer du côté de la CAQ en 2022.

Chaque voix comptera dans Verdun

La circonscription de Verdun offrira une course à trois passionnante. En près de 60 ans, le PLQ n’a jamais perdu une bataille électorale dans Verdun… mais tout pourrait changer cette année. Notamment avec l’arrivée de la candidate caquiste Véronique Tremblay, connue de la population verdunoise puisqu’il s’agit d’une ancienne conseillère d’arrondissement.

En octobre 2018, la députée libérale sortante, Isabelle Melançon, avait remporté l’élection avec 36% des voix. Loin derrière elle, QS avait récolté 24% des votes, et la CAQ, seulement 20%. Cette année, les trois partis étaient au coude-à-coude dans les projections en début de campagne, avec 26% pour les libéraux et les solidaires, et 29% pour la CAQ. Les derniers sondages laissent toutefois croire que le PLQ a fait une remontée (28% d’intentions de vote, contre 27% pour ses deux rivaux).

Maurice-Richard: à qui le tour?

Rien n’est jamais acquis dans la circonscription de Maurice-Richard. Depuis presque toujours, le cœur des électrices et électeurs balance entre le PQ et le PLQ. Mais la perte de notoriété des deux partis les fait passer en 3e et 4e positions dans les projections de vote de Qc125. Jonathan Marleau (PLQ) n’est crédité que de 12%, tandis que la péquiste Chantal Jorg ne récolterait que 20%.

Dans cette circonscription qui a souvent changé d’allégeance, la CAQ, représentée par Audrey Murray, se trouve à l’égalité avec son rival de Québec solidaire, Haroun Bouazzi. Tous deux récolteraient 30% des intentions de vote.

Si en 2018 les libéraux avaient remporté de justesse Maurice-Richard, le parti se dirige «vers une défaite historique», prédit le politologue André Lamoureux. Le vote francophone pourrait tout changer, dit-il.

Bleu ou rouge dans Marquette et Marguerite-Bourgeoys?

Caquistes et libéraux se livreront aussi bataille plus à l’ouest. Dans Marguerite-Bourgeoys et dans Marquette, libéraux et caquistes se sont échangés de courtes avances tout au long de la campagne électorale. En fin de campagne, la position libérale semble toutefois s’être stabilisée. En date du 3 octobre, Qc125.com prévoit une victoire libérale dans les deux circonscriptions. Le PLQ aurait 9 points d’avance dans Marquette et 14 points d’avance dans Marguerite-Bourgeoys.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez un résumé, dès 17h, de l’actualité de Montréal.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version