Katalin Lakatos et sa fille Gilda, deux Roms qui devaient être déportées vers la Hongrie le 11 août prochain, ont droit à un nouveau sursis.
L’Agence des services frontaliers du Canada leur ont fait savoir, jeudi, qu’elles peuvent rester en sol canadien «temporairement».
La famille Lakotos a quitté la Hongrie en 2011, où les Roms sont victimes de racisme, de violence et de ségrégation. À son arrivée, elle a demandé le statut de réfugié, mais il leur a été refusé en 2015 puisque la Hongrie fait partie des pays considérés comme sécuritaires par le Canada depuis 2012. Un avis de déportation leur a plutôt été transmis. Elles devaient quitter le pays le 12 mai dernier, puis après un premier sursis, le 11 août.
Les deux femmes demandent maintenant de pouvoir rester de façon permanente au Canada pour des raisons humanitaires. Elles ont interpellé le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, John McCallum, pour qu’il prenne position sur leur dossier. Ce dernier leur a accordé un permis de séjour temporaire en mai dernier.
Le père et le fils Lakatos ont été déportés du Canada en mars dernier après avoir été interceptés lors d’un contrôle routier. Depuis, ils vivent dans des conditions de grande précarité et se font harceler par les services policiers, ont confié plus tôt cette année la mère et la fille. L’un des fils Lakatos s’est d’ailleurs suicidé après avoir été victimes de racisme.