Trois universités montréalaises recevront 213M$ sur 7 ans du gouvernement fédéral pour trois projets de recherche reliés à la santé, a annoncé mardi la ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau.
Il s’agit de la «plus importante subvention de recherche de l’histoire de l’Université de Montréal», partenaire de deux de ces projets, selon son recteur Guy Breton.
L’Institut de valorisation des données (IVADO), une collaboration entre l’Université de Montréal, Polytechnique et HEC, recevra la part du lion, soit 93,5M$. La capacité de ce centre de recherche sera décuplée, ayant obtenu par la même occasion des promesses d’investissements privés de 140 M$.
Les centaines de chercheurs qui y seront engagés utiliseront l’intelligence artificielle pour améliorer notamment les soins de santé, les transports publics et les services à la population.
«Si votre téléphone intelligent a un système de reconnaissance de la parole ou qu’il identifie votre visage pour s’ouvrir, ça fonctionne grâce à l’intelligence artificielle. C’est déjà là, mais c’est juste le début», a mis en contexte Yoshua Bengio, professeur au département d’informatique et de recherche opérationnelle à l’Université de Montréal.
«Montréal pourra recruter les meilleurs chercheurs de la planète et continuer de se tailler une place à l’international comme ville innovante.» – Denis Coderre, maire de Montréal
Les possibilités pour les ordinateurs d’imiter le comportement humain sont presque infinies et concernent tous les domaines, selon M. Bengio. Ils pourraient suggérer aux médecins des traitements personnalisés, selon les patients, en analysant des milliers d’images médicales ou de données génétiques. Ils sont en voie de conduire des voitures. Ils risquent de dialoguer en plusieurs langues avec leurs propriétaires. L’IVADO vise à ce que ces avancées soient réalisées au Québec et que les entreprises et les citoyens d’ici en profitent.
D’autre part, une subvention de 35,6 M$ permettra à Polytechnique Montréal de lancer l’Institut TransMedTech, dont le but est de développer des technologies médicales comme des implants intelligents et des nanorobots, qui ciblent les tumeurs cancéreuses. Le projet «Cerveau en santé, gage d’une vie en santé» de l’Université McGill accélèrera pour sa part la quête de traitements pour des maladies mentales considérées incurables.
Ces montants sont octroyés par le biais du Fonds de recherche Apogée Canada, qui a annoncé hier le soutien à 10 autres initiatives au pays, pour un total de 1,25 G$.