Le maire du Plateau–Mont-Royal, Luc Ferrandez, briguera un troisième mandat sous les couleurs de Projet Montréal le 5 novembre prochain à l’occasion des élections municipales.
L’ancien chef intérimaire de l’opposition officielle en a fait l’annonce ce jeudi matin et a écarté tous les doutes après avoir renoncé à se mêler à la course à la chefferie de Projet Montréal. «Je n’ai jamais pensé à me retirer de la vie politique et j’ai toujours voulu me représenter», a-t-il certifié.
En 2011, Luc Ferrandez avait pourtant fait la promesse de ne pas solliciter plus de deux mandats. Une erreur de débutant, a-t-il assuré. «J’étais un jeune politicien et je pensais qu’on pouvait changer une ville en huit ans. Mais ça prend 20 ans», a-t-il précisé.
Au cours de cette annonce, le maire du Plateau a évoqué des décisions «controversées» et «radicales», notamment dans le but de réduire la circulation dans son arrondissement. «La réalité nous a donné raison, a-t-il indiqué, en évoquant la lutte contre les changements climatiques et la volonté du maire de Montréal, Denis Coderre, de réduire la vitesse sur le territoire de l’île.
«On veut faire une ville où les familles veulent vivre», a-t-il mentionné, avant d’assurer vouloir «continuer à toute vapeur» dans cette voie-là pour un prochain mandat de quatre ans.
«La ville-centre s’en va vers ce qui était jugé innovateur, voire radical, il y a quelques années. Nous allons donc poursuivre dans la même direction avec fierté et courage.» – Luc Ferrandez
Piques contre Denis Coderre
Luc Ferrandez a également eu quelques mots durs contre Denis Coderre. Le maire du Plateau reproche au maire de Montréal la perte de pouvoir des arrondissements. «Il a transformé les maires en sénateur, a-t-il clamé, saluant, avec ironie, «la persévérance et la cohérence remarquables d’appauvrissement des partenaires [de la ville-centre]».
«Il faut que des quartiers tentent des choses différente et il faut les laisser avancer et ne pas les brider», a-t-il repris, citant en exemple la limitation de vitesse aux abords des zones scolaire, entreprise dans le Sud-Ouest puis «copiée» sur le Plateau–Mont-Royal, avant d’être reprise par Montréal.
«Il y a quatre ans, on avait l’impression que M. Coderre serait là pour toujours, qu’il serait imbattable. Mais à mon avis, la bataille va être chaude.» – Luc Ferrandez
L’élu a demandé également à Denis Coderre et au Service de police de la ville de Montréal d’agir rapidement pour punir les automobilistes fautifs. Reconnaissant un bilan «mi-figue, mi-raisin» en matière de sécurité des piétons et des cyclistes, Luc Ferrandez a réclamé «une police proactive». «Il faut qu’elle fasse appliquer les limitations à 30 et 40 km/h, ainsi que le règlement pour un automobiliste de ne pas passer à moins d’un mètre d’un cycliste.»
En 2009, Luc Ferrandez avait battu Guillaume Vaillancourt, candidat de Vision Montréal (44,8% contre 27,2%). Quatre ans plus tard, il avait dominé l’actrice Danièle Lorrain, représentante de Coalition Montréal (51,28% contre 30,72%).
Ni le parti du maire de Montréal, Denis Coderre, ni Vrai changement pour Montréal n’ont pour l’instant présenté de candidat dans cet arrondissement.
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Cinq nouveaux espaces publics
Luc Ferrandez a déjà fait part de l’une de ses promesses électorales: la création de cinq nouveaux espaces publics dans son arrondissement. Le maire du Plateau entend agrandir et rénover la place Gérald-Godin, aménager la place occupée par une ancienne station-service à l’intersection entre l’avenue du Mont-Royal et la rue de Mentana, créer un mini-campus vert devant l’école Robert-Gravel, aménager d’une manière permanente les Terrasses Roy et réaliser une réfection du Parc des compagnons de Saint-Laurent.