Montréal

Visite à l’intérieur d’un navire de combat

Amarré au quai de l’Horloge du Vieux-Port de Montréal depuis lundi soir, le navire NCSM Ville de Québec attire les regards de bien des curieux. Le mastodonte de 134 mètres de longueur est bien différent des cargos de livraison ou des bateaux de croisière que l’on aperçoit normalement dans le secteur.

Métro s’est permis une visite VIP à l’intérieur de ce géant métallique où un maximum de 260 membres d’équipage majoritairement francophone est affecté aux différentes tâches.

Premier arrêt, la passerelle, ou plutôt, la salle des commandes. C’est dans cette grande salle située à l’avant du bateau que le navire est dirigé par les différents officiers. Le NCSM Ville de Québec fait partie de la Marine royale canadienne depuis 1994 et l’équipement que l’on retrouve dans dans la passerelle semble assez vieillot.

«Autrefois, on naviguait avec des cartes. Le fait de naviguer avec des cartes sur l’ordinateur est assez récent. C’est plus pratique oui, mais les techniques de navigation sont toujours les mêmes, ce ne sont les outils qui ont changé. On voyage encore avec des cartes et certains [officiers] sont même capables de naviguer avec les étoiles. On peut faire face à toutes les situations», explique Patricia Corbeil, officier aux opérations.

Cette frégate militaire est munie d’armes et de roquettes. Elle peut donc abattre des sous-marins, des navires ou des appareils aériens. Le navire est cependant canadien et l’utilisation de ces puissantes armes est donc rarissime, voire inexistante.

En 2005, le NCSM a participé à une mission d’aide aux sinistrés de l’ouragan Katrina, tandis qu’en 2008, le navire a été dépêché lors d’une opération anti-piraterie au large de la Somalie. L’une des vocations les plus fréquentes de la frégate est de vérifier, en compagnie de représentants de Pêches et Océans Canada, si les quotas de pêches étrangères sont respectés dans les eaux canadiennes.

Branchés
La vie des matelots et des officiers s’est améliorée au cours des dernières années. C’est ce qu’on a pu remarquer en visitant les aires de détente (cafétéria-lounge) où les marins se rejoignent afin de regarder en direct, et sur de grands écrans plats, les différentes épreuves des Jeux olympiques de Londres. Le signal n’est perdu qu’en très haute mer.

Les marins ont également accès à des ordinateurs portables munis d’internet par satellite. «Ce n’est pas la haute vitesse, mais ça fait la job», admet l’officier aux opérations. Les membres d’équipage peuvent également appeler à la maison, peu importe où le navire se trouve. Ils sont connectés à tout moment et l’isolement se fait beaucoup moins sentir.

C’est du côté des chambres que ça se gâte quelque peu. Alors que les chambres des gradés ne comptent que deux lits seulement, les matelots eux, dorment dans des pièces où sont réunis de 6 à 15 lits superposés, à raison de trois de haut.

Les gens peuvent visiter le NCSM Ville de Québec le 1er août de 13h à 17h et le 2 août de 13h à 17 et de 18h à 20h.

La frégate en chiffres

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