Même s’il est encore trop tôt pour dire jusqu’à quel point Giuseppe Borsellino collaborera avec la Commission Charbonneau, tout porte à croire que son témoignage sera laborieux.
Après une heure et demie de témoignage lundi, le témoin a admis avoir déjà appelé à quelques reprises son ami Jocelyn Dupuis, alors directeur de la FTQ-Construction. M. Borsellino souhaitait recueillir des informations à propos de contrats qui pouvaient intéresser son entreprise, Garnier.
L’affaire s’est enlisée et le procureur de la commission, Me Simon Tremblay a invité M. Borsellino à faire des efforts pour retrouver la mémoire en vue de son témoignage de mardi.
Un peu plus tôt en journée, M. Borsellino a décrit son entreprise et les compagnies qui y étaient liées. La description fut pour le moins complexe, le témoin ne se rappelant plus s’il avait été président d’une certaine entreprise, notamment.
Me Tremblay a précisé que le témoin n’avait pas participé à des rencontres préparatoires pour son témoignage.
Les précédents témoins, qui ont refusé l’exercice ne se s’étaient pas démarqués par leur collaboration. Ce fut notamment le cas de l’ingénieur à la Ville de Montréal, Yves Themens, en novembre dernier, qui avait nié avoir su ou participé à la collusion.
À propos de Joe Borsellino
Régulièrement cité par d’autres témoins à la commission, Giuseppe «Joe» Borsellino est un entrepreneur qui réalise de nombreux contrats avec la Ville de Montréal.
- Au milieu des années 2000, le chiffre d’affaires de Garnier était de 80 M$. Depuis 3 ans, il est de 50 M$. Les contrats publics représentent 70% de leurs contrats.
- Robert Marcil, directeur de la réalisation des travaux à la Ville de Montréal, a démissionné en 2009 quelques mois après avoir voyagé en Italie aux frais et en compagnie de M. Borsellino.
- L’entrepreneur Michel Leclerc de Terramex avait déclaré avoir été intimidé par M. Borsellino
- Les ex-ingénieurs à la Ville de Montréal Luc Leclerc et Gilles Surprenant avaient déclaré avoir reçu plusieurs pots-de-vin de la part de M. Borsellino
- Lino Zambito avait affirmé que Garnier participait au système de collusion