Montréal

Le système 311 doit «donner l’heure juste», soutient la mairesse Plante

hôtel de ville de Montréal

Les défauts du système d’information 311 poussent la mairesse de Montréal, Valérie Plante, à «aller aux nouvelles» pour s’assurer de son bon fonctionnement. La centralisation du système a toutefois ses avantages, selon elle.

À peine plus de 15% des appels aux service informationnel de la Ville auraient été traités ce printemps, rapporte le Bureau d’enquête du Journal de Montréal. L’administration a pourtant l’objectif de donner suite à 80% de ceux-ci.

«Ce n’est pas acceptable. On devrait être capable de donner l’heure juste», répond la mairesse.

Montréal a décidé l’automne dernier de mettre les équipes d’arrondissement et l’unité centrale du 311 sous un même toit.

«Écoutez, il y a des pour et des contre. Ce n’est pas noir ou blanc. Le fait de centraliser à des avantages parce que ça permet vraiment de pouvoir donner des informations plus générales» – Valérie Plante

La mairesse rappelle qu’il «était déjà prévu d’augmenter les effectifs» du 311. Un total de 15 employés supplémentaires doivent être embauchés d’ici à la mi-octobre.

«Mais il faut s’assurer encore une fois que la qualité du service et de la formation soient à la hauteur des besoins des Montréalais parce que c’est notre interface directe. Donc, moi je veux que le 311 soit fonctionnel et qu’il soit bon», ajoute-t-elle.

«Catastrophique», dit l’opposition

En mêlée de presse, le chef de l’opposition Lionel Perez dénonce une situation «catastrophique» au 311.

«Pourquoi est-ce que Mme Plante, à travers ses représentants, banalise l’ampleur de cette problématique? Ça va augmenter le cynisme auprès de la population. C’est un outil qui va être abandonné encore plus.» – Lionel Perez, chef de l’opposition

Selon l’article du Journal de Montréal, 36% des gens qui font appel au 311 «abandonnent avant d’avoir la ligne».

Le chef d’Ensemble Montréal exige que l’administration «corrige le tir et mette en place les changements nécessaires».

Info-travaux en chantier

L’implantation du système Info-travaux dans l’interface du 311 fait aussi défaut, rapporte l’article du Journal de Montréal. La branche administrative utilise entre autres le logiciel «Google Drive» pour compiler son information, mais ce système n’est pas adopté par tous.

Appelée à réagir, Valérie Plante a avoué qu’il y avait place à amélioration. «Info-travaux, c’est une autre plateforme sur laquelle on travaille pour toujours améliorer parce qu’on veut donner l’heure juste. Il y a beaucoup de travaux à Montréal», a-t-elle lancé.

Des actes «inacceptables» de Benoit Dorais

La mairesse a profité de cette mêlée de presse pour se prononcer pour la première fois sur les excès de vitesse du président du comité exécutif, Benoit Dorais. Celui-ci a été épinglé en avril alors qu’il roulait à 171 km/h dans une zone limitée à 100 km/h.

«Je pense que M. Dorais, le comportement qu’il a eu sur l’autoroute était tout à fait inacceptable. Il l’a dit d’emblée, il ne s’est pas défilé. Il fait face à la loi», a soutenu Mme Plante.

«Ça ne se reproduira plus», avait convenu en juillet celui qui est aussi maire de l’arrondissement du Sud-Ouest.

Mme Plante n’a pas pour autant perdu confiance envers son bras-droit au comité exécutif. «J’ai absolument confiance en M. Dorais, dans sa capacité à gérer les finances de la Ville», a-t-elle ajouté.

Lionel Perez continue à croire que les actes de M. Dorais «vont suivre la mairesse et son administration sur des enjeux de sécurité publique, sur des enjeux de mitigation et sur des enjeux d’amendes.»

«On ne peut pas, d’un côté, avoir quelqu’un qui a fait un tel geste et ne pas penser que ça ne sera pas reflété sur l’administration. [La mairesse] aurait dû demander qu’il démissionne comme président du comité exécutif», a ajouté M. Perez.

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