Excès de vitesse : «Ça ne se reproduira pas», assure Benoit Dorais

Photo: Josie Desmarais

Le président du comité exécutif, Benoit Dorais, est sorti de l’ombre vendredi pour s’excuser publiquement une semaine après que ses excès de vitesse répétés aient été dévoilés au grand jour. L’opposition demande à Valérie Plante de le destituer.

«Ça ne se reproduira plus», a assuré le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, qui a tenu un bref point de presse vendredi en marge d’une conférence portant sur la construction de la future station du Réseau express métropolitain à l’aéroport de Montréal.

«Je réitère que je n’aurais pas dû faire quelque chose comme ça et je m’en excuse», a répété le numéro 2 à la Ville de Montréal. Ce dernier aurait informé l’«entourage de la mairesse» de Montréal «dès le départ» de la dernière contravention de vitesse qu’il a reçue en avril dernier. Valérie Plante lui aurait d’ailleurs «réitéré sa confiance».

«Des excès de vitesse, c’est dangereux. C’est un geste qui est répréhensible et d’ailleurs j’en paie les conséquences en ce moment, comme n’importe quel autre citoyen.» -Benoit Dorais, président du comité exécutif.

Le 12 juillet, le Bureau d’enquête du Journal de Montréal a révélé que M. Dorais a reçu en avril dernier une contravention de 1378$, agrémentée de 14 points d’inaptitude, après avoir été intercepté à bord de sa voiture alors qu’il circulait à 171 km/h sur l’autoroute 35, en Montérégie. La limite de vitesse est établie à 100 km/heure.

Lorsque questionné sur les raisons qui l’ont poussé à adopter une conduite aussi dangereuse, M. Dorais est demeuré évasif.

«Je ne crois pas que j’avais un rendez-vous chez le médecin vers minuit moins quart», a-t-il ironisé lorsqu’un journaliste a soulevé cette possibilité.

Récidiviste
Il s’agissait pour M. Dorais de sa neuvième contravention pour excès de vitesse depuis 1995. Trois d’entre elles lui ont été remises depuis son élection comme maire de l’arrondissement du Sud-Ouest en 2009.

«Je ne veux pas minimiser le nombre de tickets, mais ce sont neuf tickets en 25 ans, soit depuis que j’ai mon permis de conduire», a souligné M. Dorais.

Ce dernier s’est d’ailleurs dit convaincu d’avoir encore la «crédibilité» d’occuper le poste de président du comité exécutif, qu’il entend conserver.

«J’ai la capacité de continuer. J’ai un bon jugement et la mairesse a confiance en moi», a soutenu l’élu.

Dans les derniers jours, les excès de vitesse de Benoit Dorais ont causé des remous au sein même de l’administration de Valérie Plante. Lundi, dans une déclaration sur Facebook, retirée depuis, la conseillère du Vieux-Rosemont, Christine Gosselin, avait demandé que M. Dorais «se sorte la tête du sable» et cesse de nier la gravité du plus récent excès de vitesse qu’il a commis, qui représente selon elle «un comportement à risque qui met en danger la vie des autres».

«J’ai parlé avec Christine Gosselin au lendemain de sa publication Facebook. Les élus ont le droit d’émettre des opinions et j’accepte l’opinion de Christine», a indiqué M. Dorais, qui a qualifié son plus récent excès de vitesse d’«erreur de jugement».

Destitution réclamée
Le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, a de nouveau déploré vendredi que la mairesse de Montréal n’ait toujours pas réalisé de sortie publique pour réitérer de vive voix son appui à M. Dorais.

«Elle n’a pas le choix. Elle doit le destituer», a ajouté M. Perez.

Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville estime d’ailleurs que les excès de vitesse du président du comité exécutif viendront hanter l’administration municipale tant que M. Dorais conservera cette fonction.

«On pense que la mairesse n’a pas d’autre choix. Ça va continuer de la suivre dès qu’elle va parler de Vision Zéro et de mesures pour apaiser la vitesse. […] Il doit être destitué», a-t-il martelé.

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