Cette année, le festival Juste pour rire se tient au même
endroit que le Festival de Jazz, vers la Place des Arts et la nouvelle Place
des festivals. Une bonne idée, malgré quelques bémols…
Ce qui frappe d’abord, c’est bien sûr qu’il y a plus de
place. Impossible d’imaginer l’homme canon rue Saint-Denis ou le boulevard de
Maisonneuve à moins qu’il s’agisse d’un pacte de suicide!
Lors des grosses affluences de la fin de semaine, il sera
aussi beaucoup plus facile de circuler, même si on vous l’accorde, la mention
de «cirque de rue» perd un peu de sa raison d’être sur la grosse Place des
festivals qui est beaucoup moins charmante que le Quartier latin.
Comme il s’agit d’un site fermé, les organisateurs pourront
tirer beaucoup plus de profits sur la vente de boissons alors qu’avant, c’était
surtout les bars et les restaurants qui en bénéficiaient. Si ça peut permettre
de se payer d’encore meilleurs artistes de rue, tant mieux.
Une petite pensée pour finir aux futurs habitants de la tour
d’habitations de luxe Louis Bohème dont la construction est presque terminée au
coin de la Place des festivals. J’étais allé à la présentation de la maquette,
il y a 2 ans, et j’avais posé la question des nuisances sonores. Les concepteurs
m’avaient renvoyé dans les cordes en répondant : «C’est juste deux
festivals par année, l’été.»
Sauf qu’il faut désormais ajouter à la liste : Montréal
en lumière, Mutek, Juste pour rire, Présence autochtone, le Festival des Films
du Monde… Ça prendra un bon air conditionné!