Frank Zampino a remporté son pari. L’ex-politicien à la Ville de Montréal a obtenu lundi un arrêt des procédures dans son procès pour octroi de contrats en échange de financement, rapportent plusieurs médias.
Celui qui était autrefois président du comité exécutif à la Ville avait déposé une requête devant la Cour, alléguant que l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) avait procédé à l’enregistrement illégal de ses conversations. C’est l’UPAC qui avait arrêté M. Zampino en 2017, dans le cadre de l’opération Fronde.
L’enquête du corps policier aurait «violé les droits constitutionnels» de l’ex-maire d’arrondissement, selon les médias présents.
Ce n’est pas la première fois que M. Zampino, bras-droit du maire Gérald Tremblay durant les années 2000, fait face à la justice. En 2018, il a été acquitté dans un autre dossier, celui du Faubourg Contrecoeur. La vente du terrain à Construction Frank Catania figurait au coeur du litige.
En août, on apprenait que la Ville ne devra pas rembourser les frais d’avocat de Zampino dans cette affaire. Ceux-ci s’élevaient à 1,6 M$.
Contactée par Métro, Geneviève Jutras, l’attachée de presse de la mairesse Valérie Plante, a refusé de commenter le jugement «avant de l’avoir analysé plus en profondeur». «Toutefois il est important de rappeler que cela n’a aucun impact sur les recours civils entrepris par la Ville et que nous continuons nos démarches en ce sens», a-t-elle affirmé.
La Ville ne compte toutefois pas s’arrêter là. L’administration a fait part au début du mois de septembre de son intention de poursuivre l’entrepreneur Tony Accurso ainsi que M. Zampino en Cour supérieure pour près de 30 M$.
– Avec des informations de Zacharie Goudreault