Des commerçants demanderont ce matin à la Cour d’obliger la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM) de maintenir leurs baux le temps qu’elle se prononce sur le fond des choses.
Cinq commerçants du marché Jean-Talon prennent part à ces démarches judiciaires. Certains d’entre eux font actuellement l’objet de vérifications de la part de la direction. Cela les empêche pour le moment de s’installer dans le mail hivernal du marché.
Le 7 octobre, la Corporation a nommé un nouveau conseil d’administration composé de cinq membres de l’externe et de quatre marchands. Deux de ces membres à l’interne ont depuis démissionné en raison des doutes soulevés à leur égard.
Ce nouveau conseil d’administration s’est engagé à faire le ménage dans les marchés publics. Dans un rapport confidentiel complété l’hiver dernier, le Contrôleur général a soulevé de nombreuses irrégularités dans les pratiques des marchands. Ce document fait notamment état de cas de revente et de sous-location d’emplacements, ce qui contrevient aux normes de la Corporation.
Alors que de nombreux espaces sont vacants dans le mail hivernal du marché Jean-Talon, plusieurs commerçants rencontrés cette semaine par Métro ont fait part de leurs craintes que la Corporation procède à plusieurs expulsions.
«Le conseil d’administration de la CGMPM a reçu un mandat clair, soit d’assurer la pérennité des marchés publics. Il n’est donc pas question de faire un ménage mur-à-mur ou de vider les marchés publics», a toutefois assuré cette semaine le président du conseil d’administration de la Corporation, Serge Marticotte.
Des commerçants vont donc en Cour aujourd’hui pour empêcher la direction des marchés publics de mettre fin à des baux le temps que les tribunaux se penchent sur le fond de cette affaire.