Les chauffeurs de taxi en ont gros sur le cÅ“ur dernièrement. L’arrivée de la ligne d’autobus 747 pour les trajets entre l’aéroport Montréal-Trudeau et le centre-ville les prive d’une source de revenus plus qu’intéressante. Et un peu plus d’un mois après la mise en service de cette ligne, son succès est évident avec près de 2000 déplacements par jour. Sans compter la promesse d’une navette ferroviaire, qui ajoutera à la compétition pour les taxis.
Entre 7$ pour l’autobus ou 38$ pour le taxi, le choix est souvent très facile à faire pour le touriste qui arrive à Montréal ou le Montréalais qui rentre à la maison. Les chauffeurs de taxi perdent des courses, mais le client, lui, en sort gagnant.
On le sait, les chauffeurs de taxi ont un métier avec des horaires impossibles, un métier difficile, stressant et même dangereux. Et ils ont des familles à faire vivre.
Mais peuvent-ils vraiment blâmer la Ville et la STM d’avoir mis en place une liaison efficace entre l’aéroport et le centre-ville? Peut-on blâmer Aéroports de Montréal ou l’AMT de vouloir obtenir une navette ferroviaire? La réponse est non.
La réalité, c’est qu’au cours des dernières années les chauffeurs de taxi ont profité d’une mauvaise planification et d’un laisser-aller des décideurs. Parce qu’en 2010, il est tout à fait normal d’avoir une offre décente de transport en commun pour desservir un aéroport international.
La Ville et la STM n’inventent rien, ils ne font que rattraper leur retard (et quel retard!) face aux autres métropoles. N’en déplaise aux chauffeurs.