Montréal

Inondations: des pluies records au mois de mars

Certaines portions de Montréal avait écopé lors des inondations de 2019.

Certaines portions de Montréal avait écopé lors des inondations de 2019.

Le mois de mars 2020 pourrait avoir réveillé de mauvais souvenirs chez les riverains affectés par les inondations de 2019. Il est tombé dans ces 31 jours une quantité record de pluie à Montréal. Pour l’instant, disent les experts, les niveaux d’eau demeurent sous contrôle, mais «le mois d’avril sera crucial».

«Si on parle de la région de Montréal, on a eu un nouveau record de pluie en mars. On a reçu 114 mm de pluie», observe le météorologue chez Environnement Canada, André Cantin.

Dans la seule journée de dimanche, il s’est accumulé «tout près d’une cinquantaine de millimètres» de pluie.

La crise du coronavirus affecte actuellement la réponse de la sécurité publique à de potentielles inondations. Le 17 mars, la ministre provinciale de la Sécurité publique convenait qu’il n’y aurait pas moyen d’ouvrir de refuges d’urgence pour les sinistrés en 2020.

Mercredi, en séance du conseil exécutif, les élus de la Ville de Montréal ont donné leur aval à des achats d’équipement de 2 M$ pour limiter l’impact des crues printanières en 2020.

Le passé récent inquiète

Marquée par les inondations massives des printemps 2017 et 2019, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est à pied d’oeuvre pour assurer une protection des milieux riverains. Dans une mise à jour publiée lundi par le regroupement, le spécialiste hydraulicien Pierre Dupuis observe que les précipitations du mois dernier «ont provoqué le rehaussement du niveau d’eau des cours d’eau locaux».

Mais il n’y a pas encore matière à s’alarmer, souligne celui qui oeuvre pour le Bureau de projet de gestion des risques d’inondation (BPGRI) de la CMM.

«On a eu un petit coup, mais on a encore du jeu. Je ne suis pas encore inquiet», indique M. Dupuis.

Selon lui, la Commission mixte internationale (CMI), l’organisme de gestion des Grands Lacs, travaille actuellement à abaisser le niveau d’eau dans certains bassins, ce qui permettrait d’éviter un débordement en amont.

Les regards vers avril

L’expert hydraulicien en convient: «la question à 100 000$, c’est si on va subir d’autres événements pluvieux importants» en avril.

«Ça va certainement être crucial, particulièrement au nord du fleuve, où il reste encore de la neige», ajoute André Cantin.

En avril 2019, le Grand Montréal avait reçu 128 mm de pluie. Ste-Marthe-sur-le-Lac, sur la Rive-Nord, avait particulièrement écopé.

À la fin du mois d’avril, la Ville de Montréal avait déclenché l’état d’urgence de façon préventive.

Bons signes?

Mais cette année, le mois d’avril se présente bien, maintient André Cantin, d’Environnement Canada.

«Si on regarde les deux semaines à venir, on va avoir des conditions favorables», observe M. Cantin.

«Ça prend des épisodes de pluie rapprochés et importants pour qu’on subisse ces conséquences-là.» – Pierre Dupuis, de la CMM

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