Les camelots du 24 heures, un quotidien gratuit détenu par Québecor, devront cesser de distribuer le journal dans le réseau du métro pour se plier aux règles de distanciation sociale du gouvernement Legault, a plaidé vendredi la Société de transport de Montréal (STM).
«La STM est consciente que la distribution de journaux par des camelots ou toute autre activité similaire dans ses stations de métro peut accroître le risque de transmission de la COVID-19», explique la société de transport, dans un échange de courriels d’abord révélé par La Presse.
L’organisation ajoute que son objectif est la suspension de «l’ensemble des activités de distribution de matériel (livres, feuillets, journaux) effectuées par des personnes dans les espaces publics de ses installations».
Plusieurs recours seraient en ce moment évalués pour «procéder de façon juste et efficace dans l’application de cette mesure», ajoute-t-on.
Appelée à réagir, la porte-parole de la STM, Isabelle Tremblay, est catégorique. «Notre intention est de respecter les recommandations de l’INSPQ. Nous assurons un service essentiel et plusieurs des mesures sont déjà en place. L’application des autres mesures doit être possible et adaptée au contexte d’exploitation particulier du métro de Montréal», dit-elle.
«Nous sommes toujours en validation de certains éléments, notamment l’assurance de pouvoir disposer d’un approvisionnement stable du produit, selon la solution retenue.» -Isabelle Tremblay, porte-parole de la STM, assurant qu’un suivi sera assuré la semaine prochaine
«De main à main»
Des camelots du quotidien ont effectivement été aperçus dans plusieurs stations au cours des derniers jours. Et ce, même si l’achalandage sur le réseau de la STM a «chuté» de manière importante. À bord des autobus, on recense 75% moins de passages quotidiens. Dans le métro, on parle d’une diminution de près de 80%.
Le fait de distribuer le journal aux usagers empêcherait en réalité les camelots de maintenir une distance raisonnable avec ceux-ci.
Dans les derniers jours, la santé publique a invité les entreprises et les commerces essentiels à «limiter les échanges de main à main». Le tout, en veillant à respecter une distance minimale de six pieds entre chaque personne.
Le Journal Métro, pour sa part, a sorti ses camelots des stations en date du 17 mars dernier.