Montréal

Le Port, un service essentiel? La CCMM suggère de limiter le droit de grève

Le Port, un service essentiel? La CCMM suggère de limiter le droit de grève

Le Port de Montréal

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc, s’inquiète des développements au Port de Montréal, figé depuis lundi par une grève. Arguant que le Port est un «service essentiel» il suggère d’y limiter le droit de grève sous certaines conditions.

Aux yeux du porte-parole principal de la Chambre, la suspension des activités au Port frappe de plein fouet la vitalité économique du Québec et de l’Est du Canada.

Il rappelle que les employés du réseau de la santé, par exemple, ont l’obligation d’assurer un service minimal, même lors d’un conflit de travail. «On n’aurait pas vu les infirmières exercer un droit de grève pendant la pandémie. C’est la même chose présentement, on est en situation très fragile économiquement», lance-t-il en entrevue avec Métro.

«Est-ce qu’on devrait donc avoir dans la loi, des circonstances où le Port devient un service essentiel? Je fais un parallèle, parce qu’il y a des services essentiels pour la sécurité du public. Le Port est un service essentiel pour la sécurité économique.» – Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM

La tension monte près des quais de ce point tournant maritime du Grand Montréal. Les débardeurs du Port exigent depuis lundi une renégociation de leur convention collective, échue en 2018.

Mardi, des débardeurs se seraient attaqués à des gardiens de sécurité, censés protéger des travailleurs qualifiés de «briseurs de grève» par les débardeurs, a relaté le président de l’Association des employeurs maritimes, Martin Tessier.

Loi spéciale?

Michel Leblanc invite le gouvernement à agir vite pour relancer le port, dont les activités avaient déjà été vivement ralenties au plus fort de la crise sanitaire. Le porte-parole de la CCMM suggère même qu’une loi spéciale de retour au travail pourrait devenir un recours pour relancer les activités. Mais la priorité demeure la médiation, martèle-t-il.

«Si on doit en arriver là, on en arrivera là», a avancé M. Leblanc. Il priorise toutefois un processus de médiation, qui serait moins «prématuré».

«Je pense qu’il y a une séquence. La première étape, ça serait d’avoir un médiateur spécial qui serait en relation avec la ministre. Et par la suite, l’imposition d’une approche par arbitrage, avec, pendant l’arbitrage, une reprise du travail», a souligné M. Leblanc.

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