La fuite des données de dépistage des 37 000 Montréalais, révélée mardi, n’est «pas une fuite», selon Mme Sonia Bélanger, PDG du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Mais «une erreur humaine».
Interrogée par Métro, mercredi, la cheffe du centre de commandement Santé de Montréal a indiqué «avoir appris ça en même temps que tout le monde.»
«Ce n’est pas une fuite, c’est une erreur humaine. Le courriel n’est pas sorti de l’établissement.» – Sonia Bélanger
Pour rappel, l’incident concerne les données de dépistage de plus de 37 000 Montréalais testés pour la COVID-19 entre juillet et septembre. L’erreur a été constatée à la fin du mois de septembre. Le CIUSSS responsable, celui du Nord-de-l’Île-de-Montréal, a amorcé une enquête.
Des données compromises, seulement à l’interne
Sonia Bélanger tenait un point de presse mercredi, aux côtés de la directrice régionale de la santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, et de la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Elle a indiqué que cette fuite de données était le fruit d’une «erreur humaine», celle d’une employée.
«Une intervenante a transféré un courriel avec les informations à une dizaine de collègues, explique Mme Bélanger. Mais ce n’est pas sorti à l’extérieur de l’établissement. Le courriel s’adressait à des professionnels de la santé.»
La présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal a rappelé qu’il y aurait une enquête. Elle promet aussi un renforcement des mesures de sécurité de surveillance des informations.
«L’incident est important mais il a été pris en main par l’organisation.» – Sonia Bélanger
En point de presse, mardi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a lui aussi parlé d’erreur humaine et non pas de fuite ou de piratage. Il a toutefois admis être «très mal à l’aise».
«On va essayer de comprendre pourquoi on envoie par courriel une liste de personnes infectées alors que le dossier médical, c’est confidentiel», a-t-il conclu.