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Deuxième vague: il y aura un «centre de commandement» à Montréal

port du masque La mairesse de Montréal, Valérie Plante
La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: https://journalmetro.com/wp-content/uploads/2020/07/valerie-plante01-1-e1594845033786.jpg

Ce n’est pas parce que la première vague de la pandémie s’est conclue que le travail de prévention s’est arrêté en coulisses. Métro a appris que les principaux intervenants en santé de Montréal, dont les cinq CIUSSS, la Santé publique et la Ville, planchent sur la création d’une cellule de crise qui devrait permettre de mieux répondre à une deuxième vague.

C’est ce que nous a indiqué la présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de Santé et de Services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger, dans une entrevue exclusive dont plus de détails restent à paraître.

Urgences-Santé ainsi que les autorités de sécurité publique participeront également aux activités de ce «centre de commandement», sur lequel les différentes parties oeuvrent depuis «trois semaines».

«Ce sur quoi on est en train de travailler, c’est un centre de commandement Santé. Un centre de commandement virtuel», précise Mme Bélanger, rencontrée tout près de ses bureaux de l’hôpital Notre-Dame, en plein coeur du territoire socio-sanitaire couvert par son CIUSSS.

En ligne de mire: la réponse à la fameuse deuxième vague. Cette potentielle résurgence du coronavirus garde le réseau de la Santé et ses partenaires sur un pied d’alerte.

«On se prépare vraiment pour une vague deux. Vers la fin du mois d’août, tous nos plans devraient être complétés.» – Sonia Bélanger, PDG du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal

«Améliorer la communication»

Frappée de plein fouet par la première vague, la métropole aurait bénéficié d’un «meilleur arrimage», convient Mme Bélanger.

«Dans les constats qu’on a fait, il fallait améliorer nos modes de communication avec la Ville, avec Urgences-Santé, la sécurité civile… Chacun avait ses propres mécanismes et on n’avait pas de lieu de rencontre commun», laisse tomber l’administratrice de longue date.

«Si je fais le bilan de ce qui a moins bien été, c’est sur le plan stratégique, aussi.» – Sonia Bélanger

C’est un véritable tsunami qui a frappé ce printemps le Grand Montréal. Mercredi, les autorités sanitaires avaient enregistré un grand total de 3400 morts dues à la COVID-19.

La métropole et ses 27 000 cas confirmés représentent d’ailleurs de loin le foyer d’éclosion le plus important au Canada.

Opération CHSLD

Pour Sonia Bélanger, il n’est pas question que les drames dans les CHSLD se répètent. À un moment de l’épidémie, au moins trois quarts de ces établissements avaient constaté des éclosions à Montréal.

«On n’était pas prêts. On attendait le virus dans les hôpitaux», avance-t-elle.

Dans les 17 centres de soins longue durée du Centre-Sud, Mme Bélanger compte aujourd’hui «cinq résidents infectés».

«On a eu jusqu’à 1600 résidents touchés. On est loin, loin de ce qu’on a vécu», souligne-t-elle.

Le réseau des soins doit recevoir cet automne une nouvelle cohorte de préposés en CHSLD, formés en vitesse pour palier à la pénurie de personnel. Leur formation prendra fin en août.

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