Montréal

Pas de nouveaux purificateurs d’air pour les écoles de l’Est

Ventilation dans les écoles: 75% des classes favorisent la transmission du virus

Malgré le froid qui s’installe, les écoles de l’est de Montréal vont privilégier l’ouverture des fenêtres des salles de classe plutôt que l’ajout de purificateurs d’air pour freiner la propagation du coronavirus.

La Commission scolaire Lester B. Pearson a commandé plus de 400 purificateurs d’air qu’elle compte installer dans ses salles de classe en prévision de l’hiver.

Cela ne fait toutefois pas partie des plans du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île pour l’instant.

Dans un courriel, Valérie Biron, directrice des communications au CSSPI, indique que des guides de l’Institut national de santé publique du Québec et de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail balisent les conditions à respecter dans les écoles.

«Peu importe le système en place, nous préconisons l’ouverture des fenêtres dans les locaux de classe pour assurer un apport direct en air frais», souligne-t-elle.

Elle ajoute qu’un suivi sera fait pour évaluer comment ces mesures seront adaptées pour l’hiver. Pour les salles sans fenêtre, le protocole d’inspection et d’entretien préventif des systèmes de prévoit par exemple l’augmentation de la fréquence des changements de filtre.

La CSEM dans l’attente d’une annonce

De son côté, la Commission scolaire English Montréal (CSEM) est dans l’attente d’une annonce du ministère de l’Éducation et de la Santé publique concernant l’achat et l’installation de purificateurs d’air.

«Nous avons toujours aéré les salles de classe en ouvrant les fenêtres et cela ne changera pas, même avec des purificateurs d’air », souligne dans un communiqué Joe Ortona, président de la CSEM.

Il ajoute que la commission scolaire a déjà entrepris une évaluation des besoins de son réseau pour les bâtiments sans système de ventilation mécanique.

Dans un courriel, Michael J. Cohen, spécialiste des communications à la CSEM, indique que la commission scolaire ne commentera pas davantage.

Inquiétude du côté d’un syndicat

Même si le CSSPI a assuré que les systèmes de ventilation avaient été nettoyés, le personnel de soutien en éducation n’est pas tout à fait rassuré.

«L’inquiétude est là. On ne peut pas se le cacher, on a des vieilles bâtisses, il y’a des écoles où les fenêtres ne s’ouvrent pas », affirme en entrevue téléphonique Stéphane Soumis, président du Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-l’Île, affilié à la Centrale des syndicats du Québec.

Le gouvernement Legault a promis mardi la mise en place d’un comité d’experts pour se pencher sur la ventilation dans les écoles.

«On trouve que c’est un peu tard. Il faudrait plutôt passer à l’action », a commenté M. Soumis. « Avec le froid qui s’installe, on ne pourra pas toujours garder les fenêtres ouvertes. »

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