Montréal

Montréal veut créer un corridor vert de près de 27 km le long d’une ligne d’Hydro-Québec

Valérie Plante

La mairesse de Montréal, Valérie Plante.

La Ville de Montréal entend créer un corridor vert de près de 27 km dans un axe nord-sud afin de relier deux parcs de la métropole. Un projet qui vise à verdir la métropole tout en stimulant les déplacements à vélo et en transport en commun.

Ce corridor vert, dont la construction commencera en 2023 et s’échelonnera sur 10 ans, reliera à terme le parc-nature du Bois-de-Saraguay au parc Angrignon sur une distance de près 27 km. Il traversera ainsi cinq arrondissements et deux villes liées, soit Montréal-Ouest et Côte-Saint-Luc. Le tracé comprendra notamment un lien cyclable, un sentier piétonnier et des aménagements paysagers. La Ville envisage aussi de planter des arbres le long de ce corridor, a indiqué lundi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en conférence de presse à l’hôtel de ville.

«On a besoin de bouger, on a besoin de prendre l’air et on a vu comment les parcs ont été appréciés dans les derniers mois et c’est dans cette mouvance que ce parc s’inscrit», a déclaré la mairesse. Ce projet ne prévoit toutefois pas l’acquisition de terrains à des fins de verdissement, a-t-elle précisé lorsque questionnée par Métro.

Le long d’une ligne d’Hydro-Québec

L’aménagement se fera en parallèle de la réfection à venir d’ici 2027 d’une ligne aérienne d’Hydro-Québec de 18 km qui relie les arrondissements de LaSalle et de Saint-Laurent. Celle-ci est en fonction depuis les années 1950. 

«Les infrastructures d’Hydro-Québec sont un peu comme nous, elles ne rajeunissent pas […] Cette ligne a besoin d’amour», a illustré la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu. Hydro-Québec a donc décidé de profiter de cette réfection pour collaborer avec la Ville dans la création de ce corridor vert, auquel elle accorde une contribution financière de 10 M$. L’agglomération paiera le reste de la note, qui s’élève à un total de 50 M$.

Le projet de modernisation de la ligne d’Hydro-Québec impliquera pour sa part des dépenses totales de 500 M$.

Accès au REM

Des consultations auront par ailleurs lieu dans les prochaines années, alors que ce projet fera l’objet d’une évaluation environnementale. Les citoyens auront alors l’occasion de proposer leurs améliorations à ce projet de corridor vert, dont le tracé se prolonge au nord et au sud de la ligne aérienne d’Hydro-Québec.

«Autant sur les emprises d’Hydro-Québec que les propriétaires privés et publics vont être appelés à poser des gestes pour améliorer la biodiversité, donc à terme, ça va contribuer à augmenter le verdissement du territoire», s’est réjoui à Métro le directeur général du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-MTL), Emmanuel Rondia.

Un corridor vert qui pourrait «faire des petits»

Mme Plante a d’ailleurs souligné que ce projet s’inscrit dans le désir de la Ville de développer le secteur Namur-De-la-Savane, alors qu’un quartier résidentiel pourrait voir le jour sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets. Ce corridor vert facilitera également l’accès à certaines stations du REM, actuellement en construction.

«C’est une infrastructure supplémentaire pour la mobilité active et si ça facilite l’accès au REM, c’est tant mieux», estime M. Rondia. Quant à l’échéancier du projet –2033– il estime que celui-ci est raisonnable, compte tenu de son ampleur. Il espère toutefois que d’autres corridors verts verront le jour dans d’autres secteurs de l’île où les besoins en matière de verdissement se font sentir, comme l’Est de Montréal.

«C’est un premier pas intéressant, mais ce sera à refaire ailleurs sur l’île.» -Emmanuel Rondia, directeur général du CRE-MTL

Valérie Plante partage d’ailleurs son point de vue.

«J’espère que [ce projet] va faire des petits et qu’on pourra continuer à avoir de belles idées comme ça pour revaloriser l’espace et toujours en donner plus aux Montréalais et aux Montréalaises», a-t-elle dit.

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