Le variant britannique sera la souche dominante du coronavirus dans le Grand Montréal à partir de la fin mars, selon les prédictions de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Plusieurs modélisations, selon que la population adhère fortement ou moyennement aux différentes mesures sanitaires, projettent une présence de plus en plus accrue de ce variant dans la région métropolitaine.
« Une adhésion forte pendant et après la semaine de relâche permettrait de maintenir les nombres de cas, d’hospitalisations et de décès à un niveau stable jusqu’à la fin du mois d’avril » – indique l’INSQ.
Dans le cas d’une adhésion moyenne, la propagation du nouveau variant britannique pourrait occasionner une augmentation rapide des cas à Montréal. Toutefois, l’augmentation des hospitalisations et des décès serait lente car atténuée par la campagne de vaccination déjà en place pour les populations vulnérables.
D’après ces modélisations, l’ampleur de l’augmentation des cas du variant dépendrait de l’adhésion aux mesures pendant et après la semaine de relâche, ainsi que des éventuels événements de super-propagation.
Dans le cas d’une adhésion moyenne, le graphique de l’INSPQ projette une prédominance de ce variant et une augmentation exponentielle des cas à partir de début avril.
La Dre Mylène Drouin constatait mercredi que la part des variants représentait 15 % des nouveaux cas à Montréal. Elle expliquait que les variants gagnaient de plus en plus de terrain et qu’une nouvelle stratégie dite plus agressive avait été mise en place ce mois-ci.
Modèles utilisés
Les projections sont basées sur l’hypothèse que le variant est 1,4 à 1,9 fois plus transmissible par contact et 1,1 à 1,5 fois plus sévère (risque d’hospitalisation ou de décès par cas) que la souche initiale, précise l’INSQ.
Les modèles prennent en compte la vaccination des personnes de 70 ans et plus avec une efficacité de 75 % à 85 %, trois semaines après la première dose.