Anjou

Le Golf Métropolitain Anjou confirmé «espace vert»

Le Golf Métropolitain Anjou confirmé «espace vert»

Le conseil municipal de la Ville de Montréal a confirmé, à sa séance du 19 avril, le maintien de l’affectation «Grand espace vert ou récréation» du Club de Golf Métropolitain Anjou, au Schéma d’aménagement.

La proposition a été faite par Robert Beaudry, responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière, des grands parcs et du parc Jean-Drapeau au sein du comité exécutif. Elle a été appuyée par la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Dans la déclaration adoptée, la Ville reconnaît l’importance de préserver la vocation d’espaces verts des terrains de golf situés sur son territoire. Cet énoncé fait valoir que ces terrains permettent de combler un important vide en matière d’espaces verts dans les milieux urbains.

Il a mis un accent particulier sur le cas du Golf d’Anjou, lequel possèderait une valeur écologique considérable. «Le Club de Golf Métropolitain Anjou revêt, sur le plan de l’intérêt écologique et des services écosystémiques, une valeur de conservation considérée comme étant élevée à très élevée, car il permet de consolider un noyau de biodiversité», souligne M. Beaudry.

Déception pour Miranda

Le maintien du Golf Métropolitain Anjou comme «Grand espace vert ou récréation» au Schéma d’aménagement a tout pour décevoir Luis Miranda, maire de cet arrondissement. En effet, le mois dernier, il demandait à la ville-centre de faire des modifications au règlement de zonage afin de permettre la réalisation d’un projet industriel évalué à plusieurs millions de dollars.

«C’est un investissement de 600 millions que Montréal tente de nous faire perdre encore. On a perdu Molson parce que Montréal n’a pas été proactif, on a perdu Solargise, on va en perdre un troisième. Il faut être logique dans l’environnement», avait-il déclaré à Métro.

Mobilisation des environnementalistes

La décision de la Ville de Montréal a de quoi satisfaire les organisations de défense de l’environnement, lesquels ne cessent de se mobiliser contre le développement commercial du golf et contre la volonté d’Anjou de procéder à un changement au niveau de son règlement de zonage.

La mobilisation était forte du côté du Conseil régional de l’environnement de Montréal, tout comme de celui de la nouvelle Coalition citoyenne pour le parc-nature du Bois d’Anjou (CCPNBA). Le 12 avril, cette dernière avait prévu entamer un envoi massif de messages à travers les réseaux sociaux. L’objectif avoué de cette campagne était de faire part à Mme Plante et M. Beaudry des préoccupations des citoyens d’Anjou quant à un changement de zonage pour le golf.

Pour sa part, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) avait, dans un communiqué, demandé aux citoyens et à la Ville de Montréal de s’opposer à la demande de changement au règlement de zonage souhaité par Anjou.

«Les citoyens et la Ville de Montréal doivent dire un non ferme à ce projet», avait affirmé le président du collectif, Raymond Moquin.

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