La mairesse de Montréal, Valérie Plante a annoncé aujourd’hui que «les drapeaux de l’hôtel de ville de Montréal «seront en berne dès demain». Le geste symbolique doit commémorer la découverte troublante de 751 tombes d’enfants près de l’ancien pensionnat autochtone Marieval, en Saskatchewan.
Mme Plante a déclaré sur Twitter avoir «le coeur brisé» par cette découverte.
Le chef de la Première Nation de Cowessess, Cadmus Delorme, en a fait l’annonce plus tôt ce matin, révèle un article publié dans La Presse.
Le premier ministre du Québec François Legault a lui aussi qualifié cette nouvelle de «choquante et triste.»
La découverte de ces 751 tombes survient à peine un mois après que 215 restes d’enfants aient été retrouvés enterrés à proximité du pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique.
La Ville de Montréal avait également décrété la mise en berne des drapeaux de l’hôtel de Ville «pour afficher son support à la communauté». Le premier ministre Justin Trudeau avait demandé la mise en berne de drapeaux sur la Tour de la Paix à Ottawa et sur tous les édifices et établissements du gouvernement du Canada.
Le candidat de Mouvement Montréal aux élections municipales Balarama Holness a affirmé en réaction à la nouvelle que pour sa part, s’il était élu maire, il modifierait la Charte de Montréal pour reconnaître Tiohtià:ke/Montréal comme une terre autochtone non cédée. Une décision qui se trouve dans les mains de l’Assemblée nationale.
Pour Christian Arseneault, conseiller indépendant du district de Loyola dans CDN-NDG, au-delà du symbolisme de la mise en berne, il faut d’autres mesures.
«Nous avons un devoir collectif d’exiger que nos gouvernements prennent des mesures concrètes pour rectifier et compenser ces crimes qui ont duré, je tiens à rappeler, jusqu’à très récemment.»
Christian Arseneault, Conseiller indépendant, district de Loyola, Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.
Au total, 150 000 enfants autochtones ont été placés de force dans 139 pensionnats à travers le Canada. En 2015, une commission nationale d’enquête a qualifié ce système de «génocide culturel».