Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) demande à ce que le mandat de développement du REM de l’Est donné à CDPQ Infra lui soit retiré et transféré à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Selon le collectif, CDPQ Infra a perdu la légitimité morale de fignoler son projet en ne réussissant pas à trouver l’acceptabilité sociale.
Le collectif demande un transfert de mandat de CDPQ Infra vers l’ARTM pour tout ce qui a trait aux études concernant les besoins, les modes de transport et la planification du réseau. L’institution est à la fois «juge et promoteur», explique à Métro, le vice-président du CEM-E, Daniel Chartier.
CDPQ Infra présente des «documents de vente du REM» et non des études, soutient-il. «Le trajet tel que conçu vampirise la clientèle de la STM alors que d’autres trajets sont complémentaires.» Cela ne développe pas le maillage du territoire, explique-t-il.
«On doit au plus vite lui retirer cette responsabilité de développer le transport collectif de l’est de Montréal et redonner à l’Autorité Régionale de Transport Métropolitain (ARTM) le mandat de faire l’ensemble des études concernant les besoins, les modes de transport et la planification du réseau.»
Collectif en environnement Mercier-Est
Donner le mandat d’analyse à l’ARTM offrirait davantage de garanties aux citoyens de l’Est. «Les chiffres donnés dans les études sont remis en question. Ce qu’on nous présente est flou et il faudrait leur faire confiance ?», se questionne M. Chartier. L’urbaniste émérite et professeur à l’Université de Montréal, Gérard Beaudet, décrit ce projet comme «manifestement improvisé», tandis que l’organisme Trajectoire Québec, demande plus de transparence sur les tracés.
Rappelons que depuis le début du projet, l’idée d’un tunnel au centre-ville était considérée par CDPQ Infra et son président et chef de la direction, Jean-Marc Arbaud, comme impossible. Mais la nouvelle étude présentée le jeudi 2 septembre intégrera finalement un tunnel de 500 m dans le projet référence.
«D’abord un tunnel impossible, puis maintenant possible, on a besoin de plus de transparence», résume M. Chartier.