Une nouvelle enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) portant sur la consommation de cannabis montre que la légalisation du «pot» en 2018 semble avoir eu les effets escomptés. Les jeunes de 15 à 17 ans déclarent consommer moins de cannabis et les parts de marché du monde criminel ont été coupées des deux tiers.
Alors que 22% des adolescents déclaraient avoir consommé du cannabis dans les 12 derniers mois en 2018, ce chiffre a chuté à 19% l’an dernier. On note cependant une augmentation de 6% de la consommation chez les plus de 25 ans.
Selon l’ISQ, cette tendance à la hausse chez l’ensemble des tranches d’âges supérieures à 25 ans semble suivre une tendance observée bien avant la légalisation du cannabis.
Ce n’est pas nouveau, car l’ampleur de cette augmentation-là est quelque chose qu’on observe depuis le début des années 2000 au Canada et dans les différentes provinces.
Florence Conus, porte-parole de l’ISQ
Parallèlement, la proportion de gens qui affirment avoir acheté leur cannabis sur le marché illégal est passée de 32% à seulement 11%. Un signe que la majorité des consommateurs préfèrent la SQDC au monde interlope.
L’impact de la pandémie ou de la légalisation?
Pour l’instant, l’ISQ n’est pas en mesure d’expliquer si les données sur les jeunes consommateurs et le cannabis illégal sont le résultat de la pandémie, de la légalisation de la substance ou du travail de prévention. Des analyses plus détaillées seront nécessaires pour déterminer ce qui a eu un impact réel.
«Ce sont des réponses que l’on pourra avoir dans les prochains mois», explique Mme Conus.
Sur l’ensemble des personnes interrogées, 72% disent n’avoir pas changé leurs habitudes de consommation en raison de la pandémie. Un quart des répondants explique cependant avoir augmenté leur consommation à la suite de la crise sanitaire.
Au moment d’écrire ces lignes, les ministères fédéral et provincial responsables du dossier n’avaient pas répondu aux demandes de Métro.