Geneviève Jetté et sa mère se réjouissaient de partir une semaine à Paris pour les vacances. Or, une fois arrivée à destination, Geneviève a appris qu’Air Transat avait perdu ses bagages, qui contenaient ses médicaments. Le dernier épisode d’une saga qui en dit long sur le cafouillage dans les aéroports.
Depuis, la vacancière est sans nouvelles de ses bagages malgré ses multiples démarches auprès du service des bagages de la compagnie Air Transat, avec qui elle a voyagé.
Sans valise et sans médicaments
Une fois à Paris, les agents présents sur place l’ont tout de suite rassurée en lui indiquant qu’elle retrouverait sa valise dans la journée. Geneviève avait alors espoir de retrouver sa valise, dans laquelle se trouvaient ses antidépresseurs et sa pilule contraceptive.
«J’ai comme épuisé mes médicaments que j’avais dans ma trousse de voyage donc je suis un peu mal pris…», dit-elle. «Heureusement, j’ai la même médication que ma mère. […] À un moment donné, on va se ramasser toutes les deux sans médicaments.»
«Là ça va faire quatre jours qu’on est arrivées et je n’ai toujours pas de nouvelles, souligne-t-elle. J’appelle tous les jours à l’aéroport Charles-de-Gaulle et ils n’ont pas de nouvelles de ma valise. […] J’essaye de contacter Air Transat et ils ne répondent pas à mes demandes.»
Air Transat lui aurait ainsi demandé de contacter le service de bagages par courriel. Elle n’a aucun retour à ce jour. «J’ai essayé leur ligne téléphonique pour la centrale de bagages pour Air Transat et elle ne fonctionne pas. On est comme un peu laissé pour compte», raconte Geneviève.
L’enfer à l’aéroport
Les mésaventures des deux femmes ont commencé bien avant leur atterrissage à Paris. Geneviève décrit une scène de désordre total dès leur arrivée à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. Elles étaient pourtant arrivées plusieurs heures en avance pour s’assurer d’avoir assez de temps. Et pourtant, elles se sont retrouvées pendant deux heures dans la file d’embarquement pour attendre par la suite trois heures dans l’avion sur le tarmac.
C’était l’enfer. Les gens avaient l’air complètement désemparés et dépassés par ce qui se passait. […] La sécurité mettait des poteaux au fur et à mesure, car il y avait tellement de gens qui s’accumulaient et les files devenaient n’importe quoi.
Geneviève Jetté, passagère
«Quand on est arrivées à l’aéroport pour l’enregistrement, ils n’ont même pas passé nos valises sur le carrousel […] Nos valises ne sont même pas parties en arrière du comptoir; ils ont juste mis nos valises sur le côté», raconte Geneviève.
Plus de 160 vols annulés
Questionnés par Métro, les Aéroports de Montréal (ADMTL) ont souhaité rappeler l’impact des cellules orageuses et de l’alerte à la foudre de jeudi soir. Selon l’organisation, les conditions auraient entraîné la suspension des opérations au sol des compagnies aériennes pendant quatre heures. Cela aurait provoqué l’annulation de près de 160 vols ce même jour ainsi que plusieurs retards et annulations de vols au cours de la fin de semaine.
«Il faut comprendre que le système aéroportuaire est très complexe. Lorsqu’il est déstabilisé comme ce fut le cas la semaine dernière, cela crée des retards qui peuvent prendre quelques jours à rattraper», expliquent les ADMTL.
Toujours selon les ADMTL, les conditions météorologiques additionnées à la situation liée à la COVID-19 et à la pénurie de main-d’œuvre auraient aussi contribué à des délais à différentes étapes dans le parcours des passagers.
Contactée par Métro, la compagnie aérienne Air Transat n’a pas encore répondu à notre demande d’entrevue.