Le joueur québécois des Jets de Winnipeg Pierre-Luc Dubois a profité de son passage dans la métropole, alors que son équipe affrontera les Canadiens ce soir, pour lancer officiellement une fondation qui porte son nom et qui amassera des fonds pour équiper les jeunes joueurs plus démunis de la région du Bas-Saint-Laurent.
Pourquoi le Bas-Saint-Laurent? Ce choix serait d’abord sentimental, admet Pierre-Luc Dubois, qui a évolué et peaufiné son jeu à Rimouski dans les ligues mineures ainsi que dans le midget AAA à Rivière-du-Loup.
Cette année, la tenue d’un encan virtuel d’items exclusifs, d’un tournoi de golf et d’une soirée-bénéfice à Rimouski permettront à la Fondation Pierre-Luc Dubois de redonner à cette communauté qui a si bien accueilli le hockeyeur.
En lançant sa fondation, Pierre-Luc Dubois poursuit la mission entamée vingt ans plus tôt par Vincent Lecavalier. Le joueur de 24 ans a admis en conférence de presse qu’il était honoré de porter ce chapeau. Il explique d’ailleurs que c’est par l’entremise d’une participation à un tournoi de golf organisé par la Fondation Vincent Lecavalier qu’il a rencontré cette figure marquante du sport. Constatant l’impact positif de Lecavalier sur les jeunes, cette rencontre l’aurait grandement inspiré «à rendre le hockey accessible à tout le monde».
Un sport qui donne le sourire
Sur une note plus personnelle, Pierre-Luc Dubois s’est rappelé un temps où il passait des heures à la patinoire après l’école. «J’ai joué avec des jeunes qui faisaient partie de ligues organisées, d’autres non. J’ai joué avec des jeunes qui venaient à la patinoire avec les meilleurs bâtons et d’autres qui jouaient avec des bâtons de bois. Ce que j’ai aimé le plus de tout ça, c’est que tout le monde repartait avec le sourire. Tous les jeunes étaient juste heureux de jouer, même s’il faisait -30°C dehors.»
C’est donc en pensant à eux que Dubois assumera cette mission de donner le goût au plus grand nombre de jeunes de jouer hockey. Sur ce dernier point, le président de la Fondation Pierre-Luc Dubois, René Gagnon, précise que l’enjeu d’accessibilité est d’ailleurs la raison pour laquelle l’équipement sera prêté et non donné. Le matériel sera restauré, nettoyé et servira plus longtemps.
Autre particularité à cette initiative: ce sont des jeunes ciblés par le réseau scolaire qui se verront prêter un équipement de hockey pour qu’ils puissent, bien sûr, s’adonner à la pratique de ce sport national dans une ligne organisée ou non, mais aussi pour leur permettre une meilleure socialisation.
«Malheureusement, l’enfant démuni a souvent moins de réseaux sociaux. C’est à la patinoire extérieure qu’il va pouvoir se faire un ami. De l’aveu de la direction de centres de services scolaires, il y a des jeunes qui ont changé leur comportement complètement. Ces jeunes font un petit contrat social avec le centre de services scolaire, qui leur prête un équipement de hockey, mais le comportement doit suivre», mentionne René Gagnon.
Ce dernier ajoute qu’il a reçu à cet effet des témoignages positifs d’enfants qui ont déployé les efforts pour garder l’équipement en améliorant leurs résultats scolaires en plus de tisser des liens d’amitié.