Montréal

La STM recrute des chauffeurs avec secondaire 5 à partir de 58 000$ par année

Un autobus de la STM.

Un autobus de la STM.

Bien que déficitaire, la Société de transport de Montréal (STM), également en manque de chauffeurs, ne lésine pas sur les moyens pour inciter de potentiels candidats à venir conduire ses autobus.

Malgré un contexte économique défavorable et un déficit budgétaire estimé à près de 78 M$ pour 2023, elle est prête à embaucher de nouveaux conducteurs à un salaire de base avoisinant les 58 000$ par année.

«Nous visons à disposer, sur une base continue, d’un bassin intéressant de candidats potentiels. En raison de la durée du processus de recrutement puis de formation, nous devons toujours planifier pour le futur, et non seulement en fonction des besoins actuels», indique le conseiller en relations publiques pour la STM Renaud Martel-Théorêt.

En plus d’être confrontée à une importante pression financière, la STM a affirmé à de multiples reprises au cours de la dernière année dernière qu’elle faisait face à un manque d’effectifs. Cette carence de chauffeurs affectait notamment une partie de son service de «lignes-écoles dédiées».

À cela s’ajoutent les mutations professionnelles au sein de la société, les changements de carrière et les départs à la retraite.

«Chaque année, certains d’entre eux [les chauffeurs] changent de poste – par exemple pour devenir opérateurs ou opératrice de métro, agents ou agentes de station ou encore chefs d’opération –, prennent leur retraite ou quittent pour une autre organisation. Il s’agit de mouvements de personnel tout à fait usuels pour une grande entreprise et ces employés doivent être remplacés», estime Renaud Martel-Théorêt.

Selon des informations obtenues par Métro auprès de la STM, les chauffeurs du réseau seraient rémunérés à un taux horaire variant entre 28,11$ et 34,60$. La convention collective régissant ces emplois leur permettrait d’obtenir une augmentation après 12 mois, 24 mois et 36 mois de service. De plus, ces salaires auraient bénéficié d’un rehaussement annuel de 2 à 3% depuis 2018, toujours conformément à la convention collective.

Pénurie et déficit

Durement touchée par les années de pandémie, la STM est aux prises avec d’importantes difficultés financières. Elle a ainsi annoncé mardi dernier qu’elle réduirait ses dépenses de 18 M$ en 2023. Cela se traduira notamment par une réorganisation des horaires et une diminution des heures supplémentaires, ce qui affectera principalement le personnel d’exploitation du métro et les préposés à l’entretien.

Il manquerait toujours 60 M$ à la STM pour atteindre l’équilibre budgétaire.

Rappelons qu’en janvier dernier, la STM a mis fin à son service «10 minutes MAX», qui prévoyait un autobus toutes les 10 minutes lors des heures de pointe sur huit lignes de son réseau.

Le 10 février dernier, l’agence de transport avait également annoncé dans un communiqué qu’elle diminuerait de 20% les effectifs de son comité de direction.

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