Montréal

Nid-de-poule: voici combien pourraient vous coûter les réparations en 2023

nid de poule

Un nid-de-poule à Montréal

Avec l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre, CAA-Québec estime qu’il faudra débourser encore plus pour faire réparer sa voiture à la suite d’un bris lié au fait d’avoir roulé sur un nid-de-poule.

Rouler sur un nid-de-poule, cet emblème de la désuétude du réseau routier québécois, pourrait désormais vous coûter de 200 $ à 600 $ en réparations. Une augmentation de 20 à 35% depuis 2020, selon CAA-Québec. L’estimation effectuée par les experts des services-conseils en mobilité de CAA place les roues en alliage, les bras de suspension et les jambes de force au sommet des éléments les plus chers à faire réparer ou remplacer en cas d’incident impliquant un nid-de-poule.

Estimation des frais de réparation pour les bris les plus fréquents:
 •   Pneu: 150 $ à 350 $
•    Roue en acier: 100 $
•    Roue en alliage: 600 $
•    Bras de suspension: 200$ à 400 $
•    Embout de direction: 100$ à 250 $
•    Amortisseur: 200 $ à 400 $
•    Jambe de force: 200 $ à 400 $
•    Rotule de suspension: 150 $ à 300 $
•    Parallélisme (alignement): 100 $ à 200 $

De manière générale, le mauvais état des routes au Québec coûterait aux Québécois bien plus que ce qu’ils déboursent en taxes et en impôts à cet effet. Annuellement, les routes dégradées coûteraient 258 $ par Québécois. «Cela inclut les frais de réparation et d’entretien imprévus, la dépréciation du véhicule, les coûts supplémentaires en essence ainsi que l’usure prématurée des composants mécaniques», dévoile CAA-Québec par communiqué en se basant sur une étude qu’elle a réalisée en 2021. La moyenne canadienne se situe quant à elle à 126 $ par année.

Il faut savoir que le problème est répandu: près de la moitié des Québécois (47%) ont déjà été victimes de dommages à leur voiture causés par un nid-de-poule, selon une étude d’Allstate Canada réalisée en 2019. À ce moment, le coût des réparations se situait entre 101 $ et 500 $.

Les pires routes du Québec

Pour tenter d’attirer l’attention sur le mauvais état des routes de la province et sur les problèmes liés à cette situation, CAA-Québec a mis en place la campagne Les pires routes du Québec. Dans le cadre de celle-ci, le public peut voter pour les tronçons routiers qui ont l’air les plus abîmés. «La campagne Les pires routes nous permet de cibler des routes problématiques au Québec et d’attirer l’attention sur l’importance de les entretenir», explique le vice-président des services en mobilité chez CAA-Québec, Pierre-Serge Labbé.

La campagne, qui élira les 10 pires routes du Québec, se termine le 3 mai. Il est possible d’aller voter pour votre pire route «préférée» sur le site du concours. L’organisme précise, dans un communiqué, que «la majorité des routes ayant fait partie de ce triste palmarès ont bénéficié d’investissements afin de les rendre plus agréables, mais surtout, plus sécuritaires».

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