Le 17 mai marquait les 381 ans de la création de Montréal. Fondée par Paul de Chomedey de Maisonneuve, la métropole reconnaît depuis 2012 Jeanne Mance comme co-fondatrice à niveau égal. La cinéaste franco-québécoise Annabel Loyola, qui est partie sur les traces de cette femme ayant marqué l’histoire, a présenté mercredi le fruit de ses recherches au Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Devant une salle comble, Annabel Loyola a montré des images inédites de la maison d’enfance de Jeanne Mance à Langres, en France, et de différents lieux qui ont marqué le chemin vers l’Amérique de mademoiselle Mance.
Certaines de ces images se retrouvent dans le film La ville d’un rêve, dans lequel Mme Loyola retrace la fondation de Montréal à travers la France. Celui-ci sera diffusé au Musée des Hospitalières les 20, 21, 27 et 28 mai prochain. Une représentation spéciale aura aussi lieu au Cinéma public le 17 juin pour la veille du 350e anniversaire du décès de Jeanne Mance en présence du comédien Alexis Martin, de la compositrice et interprète Fabienne Lucet et de Mme Loyola.
En plus de Jeanne Mance, le film présente madame Angélique de Bullion, qui a financé les deux co-fondateurs dans leur entreprise montréalaise. On y découvre aussi le personnage de Jérôme Le Royer de la Dauversière, visionnaire derrière le projet de Montréal et fondateur de la congrégation des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph, qui se sont installées à l’Hôtel-Dieu.
Supérieure de la congrégation des Hospitalières à Montréal, Sœur Nicole Gaudet, a affirmé à Métro avoir bien aimé la présentation, saluant à la fois le courage de Jeanne Mance et de Mme Loyola pour ses recherches.
Une ville de femmes
Le rôle crucial des femmes dans la fondation de la métropole est un des thèmes principaux de la soirée. La maire suppléante de Montréal, Marie Plourde, était présente pour l’événement.
Elle s’est réjouie «que la ville soit à nouveau, et pour la toute première fois de notre histoire commune, dirigée par une femme». En entrevue avec Métro, elle a tenu à souligner l’importance pour la Ville de souligner les 350 ans du décès de cette «véritable pierre d’assise» de Montréal. Mme Plourde s’est aussi dite heureuse d’en apprendre plus sur cet «aspect de l’histoire qu’on ne connaît pas assez».
La possibilité a été évoquée, dans un contexte informel, que la rue de Bullion soit renommée rue Madame de Bullion, afin de souligner le caractère féminin de la bienfaitrice qui finança la métropole naissante.