Alors que les menstruations ont un coût annuel moyen estimé de près d’une centaine de dollars, la Ville de Montréal veut favoriser l’équité et l’accessibilité des produits menstruels pour toutes et tous, en finançant la mise en place de distributeurs automatiques dans les bâtiments de ses arrondissements.
Depuis novembre dernier, des serviettes hygiéniques et des tampons sont déjà disponibles dans les toilettes publiques des bibliothèques municipales, des centres culturels et communautaires et dans les maisons de la culture. C’est également le cas à Espace pour la vie et dans certains postes de quartier du SPVM.
Montréal lance donc un nouveau programme pour étendre cette distribution de produits menstruels aux édifices gérés par les arrondissements, dont les mairies d’arrondissement elles-mêmes. La Ville-centre aidera les Arrondissements pour l’acquisition de distributeurs automatiques de serviettes hygiéniques et de tampons.
L’objectif est d’inciter les Arrondissements à faire de telles acquisitions, explique la responsable de l’inclusion sociale, de l’itinérance et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville, Josefina Blanco, par voie de communiqué. Elle estime que cette initiative représente une «mesure concrète d’inclusion sociale et d’égalité des genres».
«Le manque d’accès à ces produits est souvent étroitement lié à la précarité socio-économique et touche de façon disproportionnée les personnes en situation de vulnérabilité, dont les femmes en situation d’itinérance», a ajouté la conseillère municipale de Projet Montréal Despina Sourias.
Notons qu’en plus de cette distribution de produits menstruels, 17 des 19 arrondissements – tous sauf L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève et Anjou – offrent également une subvention, en lien avec un organisme, pour l’achat de produits menstruels durables. Cela inclut des coupes menstruelles, des serviettes hygiéniques et des sous-vêtements lavables.