Montréal

Ensemble Montréal veut accélérer la sécurisation aux abords des écoles

Si le programme de sécurisation aux abords des écoles (PSAÉ) de la Ville de Montréal, lancé en 2020, a déjà permis de sécuriser les abords de 73 établissements scolaires et prévoit faire de même pour 50 autres d’ici la fin de l’année 2023, l’opposition à l’hôtel de ville estime qu’il faut en faire davantage. Ensemble Montréal demande à l’administration Plante de bonifier son programme ainsi que les ressources et services offerts par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Le parti d’opposition présentera une motion pour sécuriser les déplacements aux abords de toutes les écoles montréalaises lors de la prochaine séance du conseil municipal, le 21 août.

Plus précisément, Ensemble Montréal demande que les critères de planification des aménagements soient revus afin de prioriser la réfection aux abords des établissements scolaires situés sur le réseau artériel.

«Bien que ce type de voirie présente souvent un niveau de dangerosité plus élevé que le réseau local, leur réaménagement est généralement plus coûteux. Par conséquent, les écoles qui y sont situées profitent rarement du PSAÉ, qui se base entre autres sur le coût pour sélectionner les projets; un non-sens pour l’Opposition officielle, qui souhaite que les écoles situées aux abords des rues artérielles où un nombre important de collisions a été observé ces dernières années soient placées au sommet des priorités», peut-on lire dans un communiqué transmis mardi.

Considérant que 71% des conducteurs dépassent les limites de vitesse près des écoles et des parcs, Ensemble Montréal demande d’augmenter les effectifs policiers près des établissements scolaires, et de hausser le nombre de traverses scolaires sécurisées par des brigadiers. Le parti d’opposition rappelle qu’aucune traverse scolaire sécurisée n’a été ajoutée depuis 20 ans sur le territoire de la métropole.

«Il faut sécuriser un maximum d’établissements scolaires et prioriser les intersections qui sont les plus critiques. Actuellement, certaines demandes d’aménagements aux abords des écoles sont renvoyées au second plan dans la planification des travaux pour des restrictions budgétaires alors qu’elles devraient être priorisées. Il ne devrait jamais être question d’argent quand on parle de sécurisation», soutient le porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari. 

Le PSAÉ, financé par la ville-centre, fonctionne par appels de projets. C’est aux 19 arrondissements de soumettre des projets puisque ce sont eux «qui connaissent le mieux leur territoire», estime la Ville. Lorsqu’un projet est retenu, les travaux peuvent débuter.

Depuis son lancement en 2020, le PSAÉ a permis de sécuriser les abords de 73 écoles réparties dans 13 arrondissements, touchant ainsi plus de 40 000 élèves. Rappelons qu’en mars 2022, la Ville a élargi le programme initial pour y inclure d’autres lieux, tels que des garderies, des résidences pour personnes aînées et des parcs

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