L’ex-agent officiel du PRO des Lavallois, Jean Bertrand, a admis avoir obtenu la réfection d’un escalier dans son bureau et avoir touché 40 000$ pour son rôle dans le parti de l’ex-maire Gilles Vaillancourt.
M. Bertrand, qui a terminé son témoignage lundi devant la commission Charbonneau, a indiqué que c’est le notaire Jean Gauthier qui a payé pour les travaux, qui «ont coûté cher».
Il a aussi expliqué avoir touché 40 000$ pour le travail d’organisateur électoral qu’il a fait en 2009.
«[J’ai pris de l’argent comptant] par cupidité et appât du gain», a-t-il affirmé.
L’ex-maire Vaillancourt lui avait offert 100 000$ en argent comptant, mais M. Bertrand ne considérait pas que son travail valait cette somme. Il profitait, dit-il, de nombreux avantages à faire ce travail, notamment en augmentant son rayonnement, ce qui lui permettait de trouver des mandats pour la firme Dunton Rainville, pour laquelle il travaillait depuis 2006.
C’est le notaire Gauthier qui lui a donné les sommes, en deux versements de 20 000$.
Me Bertrand a indiqué avoir utilisé de l’argent comptant pour rembourser les dons électoraux de nombreux conseillers, dont le maire Alexandre Duplessis. Cette pratique était courante au parti PRO des Lavallois depuis 1981.
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Payer l’avocat de Gilles Vaillancourt
Jean Bertrand a indiqué que le parti PRO des Lavallois a payé en 2010, 40 000$ de frais d’avocats pour défendre Gilles Vaillancourt, accusé de tentative de dons illégaux.
«On a payé parce que c’était bon pour défendre le parti», a-t-il indiqué.
Après sa démission, M. Vaillancourt, «physiquement mal en point», est revenu à la charge, dans un Tim Horton de Laval. Le parti a toutefois refusé d’obtempérer.
Le témoignage de M. Bertrand sera suivi par ceux de quelques conseillers municipaux de la Ville de Laval, qui viendront notamment donner des détails sur le système de prête-noms exposé la semaine dernière. Certains des témoins sont toujours en poste.