À Montréal, 113 000 personnes pourraient vivre sans auto. «Et c’est un chiffre conservateur», pense Benoît Robert, président de Communauto, qui voit plus loin que l’étude de Tecsult datant de 2006. Actuellement, l’entreprise d’autopartage, qui fête ses 15 ans à Montréal, compte 18 000 abonnés. Seulement 10 % d’entre eux utilisent le service pour éviter d’acheter un second véhicule.
Les 16 000 abonnés restants n’ont pas d’auto, un anachronisme sur un continent où la voiture règne en maître. «On n’est pas une secte! s’exclame M. Robert. Nos clients sont là avant tout parce qu’ils y trouvent leur compte en termes de coût et de service.» Posséder un véhicule coûte cher : 8 524 $ par an pour une Cobalt LT neuve conduite 18 000 km/an, selon le CAA.
Cela comprend notamment la dépréciation du véhicule, l’essence, les assurances, les pneus, le permis, l’entretien, etc.). «Nos clients dépensent en moyenne 1 800 $ par an», indique M. Robert, qui suggère à ceux qui hésitent à s’abonner à Communauto de comparer les coûts. Son plus gros défi consiste à calmer les craintes des usagers : «Beaucoup de gens qui voient nos tarifs se demandent où est la « pogne »», rigole le président de Communauto. Pour attirer les moins bien nantis et ceux qui veulent tester le service, un forfait (plus cher au kilomètre) a été ajouté. Il permet d’éviter de payer les 500 $ de base.
Signe que Communauto inspire confiance, l’entreprise a signé des ententes avec la STM, BIXI et ViaRail. Et si le projet avance comme prévu, une flotte de Nissan électriques sera en service fin 2011. M. Benoît aimerait convaincre les autorités de laisser ses autos rouler sur les voies réservées aux autobus et leur éviter de payer le stationnement.
Le concept
Une fois les formalités administratives remplies, on réserve son auto par téléphone ou internet. Quelque 888 véhicules sont répartis sur le territoire montréalais. Le coût à payer (une combi-naison durée-distance) revient généralement moins cher que celui d’un taxi. Des forfaits longue durée pour la fin de semaine ont aussi été ajoutés.
Les clients
Âge moyen : 41 ans. Des femmes à 53 %. Plus scolarisés que la moyenne et avec un revenu familial moyen de 60 000 $ et plus. Chaque année, environ 7,5 % des clients quittent le service. Les raisons invoquées : déména-gement (21 %), nouvel emploi qui nécessite une voiture (13 %), service mal adapté aux besoins (12 %).
Quoi faire mercredi
- 9 h L’AMT dévoile en direct de Berlin sa nouvelle locomotive bimode (électrique et diesel). Une vingtaine ont été commandées à Bombardier, pour un coût total de 300 M$.
- 10 h Transport 2000 présente son guide Se déplacer autrement au Québec, en collaboration avec Le Petit Futé.
- 11 h Remise de prix aux entreprises les plus «vélo-sympathiques» par Vélo Québec
- 12 h et 14 h Deux conférences sont au menu (Vivre sans voiture toute l’année et En temps réel avec STL Synchro).
- 16 h Présentation d’un vélo vert au Grand foyer culturel de la PdA.
- 17 h 30 Montréal à vélo organise un «die-in» au square Phillips pour rappeler que 515 cyclistes sont morts au Québec depuis que la SAAQ tient des statistiques.