Montréal

Une nouvelle méthode de compost au Sud-Ouest

Les citoyens du Sud-Ouest ont désormais accès à dix sites de dépôt des résidus alimentaires, un concept unique sur l’île, qui permet à un grand nombre de personnes de se débarrasser de tous leurs déchets de table.

«Nous constatons qu’en ce moment, seulement 8% des matières alimentaires du Sud-Ouest sont compostées. Nous voulons augmenter drastiquement ce chiffre», a déclaré, mardi, le maire de l’arrondissement, Benoit Dorais.

Lors de l’inauguration des sites -tous en fonction dès le 6 août- M. Dorais a indiqué que plus d’une centaine de citoyens ont déjà adhéré à ce projet, qu’il juge «très simple à réaliser». M. Dorais a toutefois reconnu que l’inscription au programme implique de revoir la façon de départir les déchets, mais que c’est une adaptation nécessaire, entre autre pour atteindre l’objectif de la ville de récupérer 80% des matières récupérables et compostables d’ici 2019.

Les intéressés doivent déposer leurs restants de table dans le bac fourni par l’arrondissement, et se rendre au site le plus proche pour en disposer. Contrairement aux autres composts communautaires à Montréal, ces dix nouveaux sites, qui sont en réalité de grands bacs, acceptent l’ensemble des déchets organiques –tant les légumes, que la viande et les desserts-.

Saluant l’initiative, Sylvain Perron, vice-président du CA au Regroupement des éco-quartiers, croit que la population doit faire preuve de bonne foi. Selon ses observations, les Montréalais qui bénéficient d’un service de collecte de compost à la porte –environ 100 000 sur l’île- développent l’habitude en deux mois. Les sites étant à l’extérieur du domicile, il faudra selon lui surmonter «la loi du moindre effort» pour que la collecte soit importante.

Gestion des déchets:Montréal n’est pas en retard

La Ville de Montréal affirme être en mesure d’atteindre l’objectif de Québec, qui prévoit l’interdiction totale d’enfouissement de matière organique en 2020. Dans un reportage diffusé il y a deux semaines sur Radio-Canada, un employé de la ville indiquait pourtant le contraire. «Ces propos n’étaient pas fondés. Nous sommes dans les temps», a assuré Josée Duplessis, responsable du dossier à la ville. Celle-ci a rappelé que la construction de cinq infrastructures de traitement des matières organiques est prévue d’ici la fin de l’année, ce qui permettra un compostage à grande échelle sur l’île dès 2016.

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