La criminalité dans le métro de Montréal a diminué de 17,6% par rapport à l’an passé, selon le bilan qu’a dressé vendredi le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui patrouille depuis quatre ans le réseau souterrain.
«Il y a très peu de crimes violents commis dans le métro, a indiqué le commandant de la section métro du SPVM, Alain Larivière. Depuis 2007, il n’y pas eu d’homicide commis dans le métro. Il y a eu une tentative de meurtre en quatre ans. Il y a très peu d’agressions armées. La majorité des vols, ce sont des grab and run.»
La Société de transport de Montréal estime que deux crimes contre la personne sont commis dans le métro à chaque million de déplacements. L’achalandage dans le réseau souterrain atteint de 850 000 à 900 000 déplacements par jour, du mois de septembre au mois d’avril.
Les 133 policiers affectés au métro interviennent le plus souvent pour des cas d’incivilité, des comportements dérangeants ou des vols.
Le commandant Larivière a expliqué que le volet le plus important du travail des policiers dans le métro est d’être visible aux yeux des usagers du transport en commun afin de leur procurer un sentiment de sécurité. Cet objectif serait atteint puisque, selon un sondage de la STM, 94% des utilisateurs du métro ne se sentent pas menacés par un danger. Cette proportion atteignait 89% en 2007, à l’arrivée des policiers dans le métro.
«Un vol d’appareil électronique en surface, ça ne fait pas les manchettes et ne nous empêche pas de circuler à Montréal, a expliqué Alain Larivière. Le même vol dans le métro aura un effet négatif sur le sentiment de sécurité des gens. Cela interpelle tous ceux qui prennent le métro. Les usagers se remettent en question et ils deviennent plus anxieux qu’en surface.»