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Jeudi dernier, 8h. Point de départ: intersection des boulevards Cousineau et Gaétan-Boucher, à Saint-Hubert. Quatre journalistes du journal Courrier du Sud, de TC Media, partent pour Montréal en voiture, en autobus, en train de banlieue et en vélo. Point de rencontre: la direction générale de TC Media au centre-ville de Montréal, coin Peel et René-Lévesque. Qui est arrivé le premier? Et qui est arrivé à l’heure au bureau?
En voiture
Quand la pluie se met de la partie ou qu’un accident survient, ce temps peut parfois doubler, le réseau routier étant extrêmement vulnérable au moindre pépin, souligne le chroniqueur à la circulation Pierre Lacasse. Changer de voie pour tourner à gauche sur René-Levesque s’avère aussi tout un défi à relever, tout comme trouver un stationnement à proximité.
Heure d’arrivée sur la rue Drummond, devant un parcomètre: 8h54. Comme le parcomètre n’entrait en service qu’à 9h, l’heure d’arrivée devant le 1110, boulevard René-Lévesque Ouest a plutôt eu lieu à 9h04.
Résultat: en retard au bureau.
En autobus
En prenant l’autobus 42 à 8h05, après 5 minutes d’attente à l’arrêt, notre journaliste avait traversé le pont Champlain à 8h26, grâce à la voie réservée. Une fois sur l’île, il lui a ensuite fallu 17 minutes pour se rendre au TCV en raison de plusieurs détours causés par des travaux, avant de reprendre l’autoroute Bonaventure et d’atteindre finalement le terminus.
Heure d’arrivée à destination: 8h52. Le billet d’autobus coûte 3,25$ à l’unité.
Résultat: à l’heure au bureau, mais tout juste.
En vélo
Résultat: en retard au bureau.
En train
Le train est entré en gare au centre-ville à 8h45. Le temps de quitter le train et l’aire de débarquement, il était 8h50. N’étant pas un habitué du terminus, le journaliste a cherché son chemin pour se rendre à pied au coin de Peel et René-Lévesque.
Heure d’arrivée: 9h05. Le billet de train coûte 5,25$.
Résultat: en retard au bureau.
Conclusion: vaut mieux partir tôt!
En se fiant aux résultats obtenus par l’équipe de TC Media, on peut déterminer qu’un résidant de l’arrondissement de Saint-Hubert qui commence à travailler à 9h au centre-ville de Montréal et qui veut arriver au bureau quelques minutes à l’avance doit absolument partir avant 8h, peu importe le moyen de transport qu’il choisit d’utiliser.
Si la congestion routière n’entrave pas le trajet du cycliste, elle retarde toutefois l’automobiliste et les utilisateurs du transport en commun.
La voie réservée permet aux autobus de traverser rapidement le pont Champlain, mais les véhicules restent tout de même bloqués une fois rendus au centre-ville. Cette situation met en lumière l’intérêt d’un système léger sur rails (SLR) dans l’axe du nouveau pont, qui éviterait d’engorger davantage le centre-ville.
Pour l’utilisateur du train de banlieue, c’est de se rendre à la gare et de s’y stationner qui peut être le plus difficile. En comparaison, prendre l’autobus de l’intersection de départ, Cousineau et Gaétan-Bouche, jusqu’à la gare prend une dizaine de minutes. Le trajet total coûte alors 8,50$.
L’avantage des circuits 42, 142 et 60 est qu’ils ne nécessitent qu’un titre de transport du Réseau de transport de Longueuil (RTL). À l’inverse, en prenant l’autobus 19 pour se rendre au Terminus Longueuil, puis les lignes de métro jaune et orange pour se rendre à la même destination, il faut compter un titre du RTL et un titre de la Société de transport de Montréal, ce qui augmente sensiblement les coûts. Le trajet dure environ 50 minutes, selon le calculateur de Google Maps.
Et impossible pour un automobiliste de lire, contrairement aux utilisateurs du transport en commun.
Point de vue: le transport en commun, la solution
Témoin privilégié de l’actualité routière depuis plus de 25 ans, le chroniqueur à la circulation Pierre Lacasse est formel: la solution pour mettre un terme à l’engorgement des routes aux heures de pointe passe par le transport en commun.
«On retirerait davantage de voitures des routes, affirme celui qu’on peut entendre sur les ondes de Radio Circulation, au 730 AM. On s’est plaint des coûts du prolongement du métro à Laval, qui a coûté trois fois plus que prévu, mais essayez maintenant de stationner pour y accéder! Ça coûtera ce que ça coûtera, mais la solution est là. Il y a eu des progrès dans le transport en commun, mais il faut continuer.»