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Sauver des vies dans les écoles

Grâce au fonds qu’elles ont créé il y a deux ans, deux étudiantes viennent de faire un premier don qui permettra à l’école secondaire Calixa-Lavallée de se doter d’un défibrillateur et d’offrir de la formation aux étudiants afin qu’ils sachent s’en servir.

Le 21 février 2012, Julie Thorn, 16 ans, meurt d’un arrêt cardio-respiratoire alors qu’elle assiste à son cours d’éducation physique à la polyvalente Deux-Montagnes. Il n’y avait pas de défibrillateur externe automatisé (DEA) dans l’école, un appareil qui, selon le rapport du coroner, aurait pu la sauver.

Il n’en fallait pas plus pour que Marie-Hélène Proulx, une amie de Julie alors âgée de 19 ans, décide d’agir. «Ma famille et moi étions sous le choc quand j’ai reçu un appel de Marie-Hélène, se remémorait hier Marie-Hélène Thorn, la sœur de Julie, alors âgée de 20 ans. Elle voulait mettre sur pied une fondation pour munir les écoles de DEA et nommer cette fondation en mémoire de ma sœur. Je me suis dit que si on pouvait sauver ne serait-ce qu’une vie grâce à ça, ce serait déjà bien.»

Mme Proulx et Mme Thorn mettent alors sur pied le Fonds Julie Thorn à travers la Fondation du Grand Montréal. À force de Quille-o-thon, Bowling-o-thon, Nage-o-thon et autres évènements du genre, elles réussissent à récolter 15 000$.

«On ne s’attendait pas à autant de générosité. Notre objectif était de 10 000$ en cinq ans», s’exclame Mme Thorn.

Leur premier don vient tout juste d’être fait à la Fondation ACT, qui mène un programme pancanadien de formation et d’équipement à la défibrillation. À court terme, les jeunes philanthropes souhaitent équiper trois écoles. À long terme, elles voudraient que toutes les écoles de la province en aient.

«Ça devrait être une priorité d’en avoir dans les écoles, où il y a tellement de gens. Surtout que les DEA ont fait leurs preuves et qu’ils sont faciles à manipuler, une fois qu’on a reçu une formation simple», estime Mme Proulx.

Selon la Fondation des maladies du cœur, l’utilisation d’un DEA, en association avec la réanimation cardiorespiratoire, augmenterait de 75% ou plus les chances de survie à un arrêt cardiaque.

Pas toutes les écoles
Sur environ 600 écoles publiques au Québec, 169 participent au programme de l’organisme ACT, c’est-à-dire qu’elles possèdent un défibrillateur et offrent une formation sur son utilisation.

Dans la région de Montréal, de nombreuses écoles secondaires possèdent des DEA. C’est le cas notamment de toutes les écoles de la Commission scolaire de Laval et de la Commission scolaire English Montreal.

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