Montréal

Mobilisation contre une clôture du CP

En guise de protestation contre une clôture qui bloque l’accès au passage à niveau de la gare Parc, le propriétaire d’une tour de bureaux lance une campagne citoyenne pour interpeller le Canadien Pacifique, qui refuse toujours d’ouvrir la voie aux piétons.

Sur la voie ferrée qui sépare Villeray et Parc-Extension, un passage à niveau de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) pourrait permettre aux piétons de passer d’un quartier à l’autre.

Or, ceux qui veulent aller de la rue De Castelnau à l’avenue Ogilvy où se trouve la station de métro Parc se butent à une clôture appartenant au Canadien Pacifique (CP), n’ayant jamais été retirée après la remise aux normes de la gare Parc l’année dernière.

Plusieurs choisissent d’escalader la clôture pour éviter un détour de sept minutes par la rue Jean-Talon, risquant les amendes distribuées par les agents de police du CP.

La situation est «insensée», aux yeux de Richard Hylands, président de la société immobilière Kevric, propriétaire de la tour de bureaux adjacente à la gare.

Comme ses employés empruntent majoritairement les transports en commun, il dit être «constamment questionné» sur cette clôture qui leur bloque le passage à la sortie du métro le matin, et du bureau le soir.

Kevric a entrepris, avec l’aide d’une firme de relations publiques, une campagne sur les réseaux sociaux. La cause de M. Hylands a maintenant ses comptes Twitter et Facebook, pour mobiliser les citoyens afin qu’ils fassent pression sur le CP.

«C’est la meilleure façon de les informer et de demander aux citoyens de questionner le CP sur le moment où le passage sera ouvert», clame-t-il.

Avant d’amener les citoyens à protester, le propriétaire a déjà investi temps et argent pour faire pression et améliorer la situation que ses locataires déplorent.

Afin de leur faciliter l’accès, il a instauré une navette privée, qu’il paie 30 000$ par mois, pour les amener du métro au bureau.

Espérant voir le retrait de la clôture, M. Hylands a également fait construire une piste cyclable sur son terrain privé, ce qu’il évalue à 1 M$.

«J’ai parlé avec la mairesse de l’arrondissement, la Ville de Montréal, les bureaux de transports, mais rien ne bouge», déplore M. Hylands, exaspéré par le «non-sens» de la situation.

«Le plus insensé dans tout ça c’est qu’il y a déjà deux traverses accessibles aux piétons tout près, sur la même voie ferrée», ajoute-t-il.

Discussions en cours
Le CP a laissé savoir à TC Media qu’un processus de médiation était en cours.

«Le CP et la Ville de Montréal se sont mis d’accord pour tenter de régler leur désaccord quant aux passages piétonniers devant l’Office des transports du Canada, un processus qui est toujours en cours et qui est confidentiel», explique en anglais Salem Woodrow, porte-parole de la compagnie ferroviaire.

La Ville de Montréal et le CP sont les principaux concernés, dans ce dossier, bien que l’AMT occupe le terrain du CP.

«L’Agence métropolitaine de transport occupe une partie de l’emprise pour la gare, mais n’a pas de pouvoir de décision dans ce dossier», indique Fanie St-Pierre, porte-parole.

Au bureau de la mairesse de l’arrondissement Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension, on affirme ne pas avoir de nouveau dans ce dossier et être dans l’attente.

«Le CP est en train de faire une étude de sécurité», indique Marisa Celli, attachée de la mairesse Anie Samson.

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