Le transport collectif est désormais au cœur des préoccupations des Québécois, disent les organismes Équiterre et Trajectoire Québec, qui présentent mercredi dans un rapport les 12 projets de transport collectif les plus importants pour la province.
Les deux organismes appellent le futur gouvernement du Québec à s’engager dans 12 projets de transport en commun sur l’ensemble de la province.
Du transport autonome à un réseau de bus à Gatineau, des vois réservées pour la Rive-Nord de Montréal ou encore le raccordement de la ligne orange avec le REM à Bois-Franc, tous ces projets majeurs ont été annoncés dans les dernières années et doivent se réaliser, selon ces organismes, pour que le Québec passe dans une nouvelle ère de transport collectif.
«Plus que durant toutes les autres campagnes électorales, les gens ont compris qu’il fallait des solutions ambitieuses. On voulait relancer le débat public et animer les citoyens à alimenter les candidats», a déclaré le porte-parole de Trajectoire Québec, Philippe Cousineau Morin.
En présentant 12 projets de transports collectifs, les deux organismes espèrent entretenir la flamme, ravivée dans les dernières années par le déblocage de plusieurs projets d’envergure, comme le Réseau express métropolitain (REM), la ligne bleue ou le réseau structurant de la ville de Québec. Si certaines projets sont bien connus du grand public, d’autres le sont moins, mais tout aussi important, estiment les deux organismes.
«Changer la culture de la voiture, ça passe par plusieurs éléments. Un de ces éléments, c’est les grands projets structurants. On pourrait aussi faire de la sensibilisation, dire que les ménages dépensent en moyenne 20% de leur budget annuel pour le transport privé»- Philippe Cousineau Morin, Trajectoire Québec
Surtout, M. Cousineau Morin croit qu’il y a un momentum en ce moment pour le transport collectif. Tous les partis qui se lancent dans l’élection provinciale ont pris des engagemens, une situation «inédite», selon lui, signe que le Québec est prêt à avancer après des «décennies de retard et de sous investissements».
Le réseau de bus express reliant Ville-Saint-Laurent à Ahuntsic-Cartierville, par exemple, ou un réseau reliant La Tuque à Trois-Rivières. D’autres enfin sont en développement et très peu connu du grand public, comme ce projet de train reliant Montréal à Sherbrooke en passant par Saint-Jean-sur-Richelieu.
Cette ligne de train, qui passerait par des secteurs touristiques comme Bromont, Magog ou Farnham, enchante déjà les maires de ces municipalités et les promoteurs immobiliers. Le porte-parole d’Équiterre, Steven Guilbeault, est lui aussi enthousiaste face au projet, qui pourrait soustraire des routes de nombreuses voitures.
«Ce projet a déjà beaucoup d’appui dans la région, certaines municipalités ont adopté des résolutions en appui au projet. Ça permettrait de diminuer le temps de parcours de ce corridor pour des gens qui voudraient aller à Magog ou Bromont par exemple», a-t-il précisé.
Steven Guilbeault aimerait voir la question du transport en commun au cœur de la campagne, mais surtout, que le futur gouvernement respecte ses engagements et aille de l’avant dans ces projets, qui nécessitent souvent d’importants investissements et un suivi sur le long terme.
«C’est toujours une crainte de voir de grands projets ne jamais se réaliser. L’Objectif de sortir cette liste au début de la campagne, c’est pour interpeler les partis politiques sur ces questions-là. Il n’y a rien de controversé [dans cette liste], il n’y a pas de raison que les partis politiques abandonnent ces projets», a-t-il déclaré.
Les 12 projets du rapport :